Au Tchad, en moyenne, 630 réfugiés traversent la frontière chaque jour pour trouver refuge dans la province du Ouaddaï à cause de l’intensification du conflit au Soudan. Une situation qui met sous pression les structures sanitaires de cette région qui peinent à contenir les patients. Pour améliorer l’accès aux soins des réfugiés et des populations hôtes, le gouvernement et son partenaire la Banque mondiale à travers le projet d’appui aux réfugiés et aux communautés d’accueil ont doté la région de trois nouvelles structures sanitaires à proximité des camps.
“C’est pour moi l’occasion d’exprimer la satisfaction du Gouvernement de la mise en œuvre du programme multisectoriel de la politique sociale de notre pays. Il faut le dire que le PARCA est un exemple réussi de partenariat entre le gouvernement du Tchad et la Banque mondiale. Ces activités s’inscrivent dans la politique générale de protection sociale qui découle elle-même de la stratégie nationale de protection sociale du Tchad”.
ALI DJADDA KAMPARD, Secrétaire d’Etat aux Finances et au Budget – Tchad
Pour faire face au défi sanitaire lié à l’afflux des réfugiés, le projet d’appui aux réfugiés et aux communauté d’accueil a lancé la construction et l’équipement de 17 centres de santé dans les provinces affectées dont plus de la moitié a été réceptionnée et mise à la disposition du Ministère de la santé publique. Les trois nouveaux centres de santé qui en profiteront à plus de deux millions de personnes dans les villages frontaliers avec le Soudan, sont dotés d’équipements modernes pour la prise en charge de la maternité et des maladies non compliquées.
“Vous savez que le Farchana accueille des populations réfugiées, population autochtone et même quelques retournés. L’objectif de la construction de ces trois centres de santé est de couvrir la santé de toutes ces populations. La construction de ces centres de santé entre dans la politique de modernisation du système de santé.”
ISMAËL BARH BACHAR, Inspecteur Général du Ministère de la Santé – Tchad
Pour rappel, plus d’un million de soudanais ont trouvé refuge au Tchad depuis le début du conflit dans leur pays en 2021 et le nombre des demandeurs d’asile continue de croître. L’afflux des réfugiés constitue un poids démographique important pour les communautés hôtes qui sont déjà confrontées à la crise alimentaire et constitue aussi un défi majeur pour les services sociaux de base.