Au fil des ans, la croissance rapide de la population et l’urbanisation accélérée ont engendré une occupation illégale des terres à N’djamena au Tchad. Des réserves destinées à des projets d’intérêt public, tels que des infrastructures, des parcs ou des espaces verts, ont été occupées de manière anarchique, entravant ainsi le développement harmonieux de la ville. Face à cette situation préoccupante, le gouvernement tchadien a décidé, le lundi 23 octobre 2023 d’agir résolument. Les autorités ont identifié pas moins de 880 réserves sur 1 529 qui seront évacuées dans les prochains mois, conformément à la législation en vigueur. Cette initiative vise à rétablir l’ordre et à libérer ces espaces pour des projets bénéfiques à l’ensemble de la population.
Dans une démarche visant à rétablir l’ordre et à promouvoir le développement urbain, le gouvernement tchadien a annoncé son intention d’évacuer pas moins de 880 réserves occupées de manière anarchique dans la capitale, Ndjamena. Selon le rapport présenté par le gouvernement le 23 octobre 2023, sur 1 529 réserves identifiées, 403 sont occupées par des constructions à usage d’habitation, 88 par des constructions à usage commercial et 389 par des constructions étatiques et privées à caractère d’utilité publique. Les occupations de ces réserves sont, pour la plupart, illégales. Cette décision marque un tournant majeur dans les efforts déployés par l’État pour réglementer l’utilisation des terres et améliorer la planification urbaine
“Au tchad depuis 1967 il y a une loi qui régit le droit domanial et foncier et la ville de N’djamena est devenue devenue en 1972 commence à s’agrandir et toutes les réserves de l’Etat avaient compte tenu de l’instabilité du pays, avaient été récupérés par des personnes privées, et avaient édifié de grandes bâtisses très onéreuses et c’est très difficile”
Ahmat Mahamat Hassan, Politologue/ Tchad
L’évacuation des réserves occupées de façon anarchique est également un signal fort envoyé aux investisseurs nationaux et étrangers. Cela démontre l’engagement du Tchad à créer un environnement propice aux affaires, avec une réglementation foncière claire et une planification urbaine rigoureuse.
“Il y a un déversement de l’eau vers le centre ville, donc les terrains vides deviennent rares et il y a une crise de logements. Donc l’Etat a passé la voix douce administrative pour des convocations des gens qui occupent ces réserves, beaucoup n’ont pas répondu alors il fallait passer par une opération coup de point pour récupérer ces réserves de l’Etat et réaffirmer la primauté de l’Etat sur les terres “
Ahmat Mahamat, Politologue, Tchad
Le Gouvernement du Tchad est extrêmement préoccupé par la spoliation des réserves foncières de Ndjamena et, conformément aux instructions du Président de la République, a ordonné que cette question soit réglée sans délai. Un comité interministériel sera mis sur pied à l’effet de proposer des pistes d’exécution.