À la Conférence de Séville, en Espagne le Premier ministre malien Abdoulaye Maïga a dénoncé les « sponsors étatiques étrangers » du terrorisme au Sahel, visant implicitement l’Algérie. Cette déclaration, tenue le 2 juillet 2025, s’ajoute aux tensions déjà existantes entre le Mali et l’Algérie, le Mali accusant l’Algérie d’entretenir des liens troubles avec des groupes armés du nord et de protéger des jihadistes. Les autorités maliennes critiquent également le rôle de médiateur d’Alger. Ces tensions ont éclaté publiquement en février 2025 suite à des « ingérences » algériennes dans les affaires intérieures maliennes. Le Mali estime que l’Algérie est le « sponsor » de l’instabilité facilitant les actions des groupes terroristes dans le nord du Mali.
Face à une recrudescence des attentats terroristes au Sahel, le Mali a indirectement pointé du doigt l’Algérie de financer les groupes terroristes dans la région. Lors de la 4ème Conférence internationale de l’ONU sur le financement du développement à Séville, en Espagne, le Premier ministre malien Abdoulaye Maïga a indirectement désigné l’Algérie comme « sponsor » de l’instabilité. Le Mali estime que des complicités facilitent la mobilité et les actions des groupes liés à Al-Qaïda et Daech, qui multiplient les attaques dans le Sahel notamment le nord du Mali. Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions croissantes entre les deux pays.
“Les pays du Sahel font face depuis une décennie à un terrorisme qui leur a été imposé caractérisé par une implication avérée de sponsors étatiques étrangers. Notre engagement envers nos populaions est ferme, faire de la Confédération AES, une puissance régionale panafricaniste, amélioer leur conditions de vie en mettant fin à leur torture et à leur souffrance. Ainsi sous le leadership de nos chefs d’Etat, les forces de défenses et de sécurité de nos trois pays combattent courageusement et sans relâche ces forces criminels et obscurantistes et nous sommes certains de triompher.”
Abdoulaye Maïga, Premier ministre – Mali
Face à la menace terroriste, le Mali œuvre à transformer l’Alliance des États du Sahel (AES) en une puissance régionale. L’objectif est d’améliorer les conditions de vie des populations du Mali, du Niger et du Burkina Faso, pays fondateurs de l’AES en septembre 2023. Ces États ont également décidé de mettre fin à l’ingérence algérienne dans leurs affaires internes.
“Cependant dans l’immédiat, nos efforts de mobilisation mobilisent nos budgets nationaux. En effet une grande partie de nos ressources est consacrée à la lutte contrel e terrorisme sous toutes ses formes. Cette logique simpose toute seule, au regard de la manifestation du terrorisme qui entrave l’atteinte des objectifs de developpement durable et surtout de la nécessité d’assurer l’existance de nos Etats.”
Abdoulaye Maïga, Premier ministre – Mali
Les relations entre le Mali et l’Algérie sont très tendues. Le Mali accuse l’Algérie d’entretenir des liens douteux avec des groupes armés du nord, soupçonnés de protéger des jihadistes, aggravant ainsi l’instabilité au Sahel. En avril 2025, le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont rappelé leurs ambassadeurs en Algérie, en solidarité avec le Mali suite à une violation de son territoire par l’armée algérienne.