À Glidji, lieu sacré des traditions Guin au Togo, les femmes jouent un rôle fondamental dans l’exécution des rites ancestraux. Bien que souvent invisibles, elles sont les gardiennes des secrets spirituels, les initiatrices des jeunes générations et les transmettrices d’un savoir millénaire, essentiel à la survie de ces pratiques. Chaque année, lors du festival d’ACOFIN, leur influence éclate au grand jour, révélant l’importance de leur contribution à la préservation de ce trésor culturel.
Chaque année, le festival des divinités noires rassemble des milliers de personnes à Glidji,à Aného au Togo. Haut lieu des traditions Guin, ici, les femmes jouent un rôle essentiel, bien souvent méconnu ou sous-estimé. Elles sont les gardiennes des secrets spirituels, les initiatrices et les transmettrices des savoirs ancestraux. Ces femmes, souvent initiées dès leur plus jeune âge, incarnent la sagesse et la continuité des rites.
« Quand on fait sortir les initiés, c’est la femme qui prépare les initiés. S’il y a des bains à faire pour les initiés, c’est la femme. Si l’initié va apprendre à danser, c’est la femme. Maintenant, côté culturel, les danses des divinités, ce sont les femmes qui accomplissent ces rôles. »
Conforte Wilson-Bahun, Femme adepte – Togo
« Nous avons toujours privilégié les femmes, parce que sans les femmes, il n’y a pas de festival, sans les femmes il n’y a pas de rituel, sans les femmes il n’y a pas de conservation du patrimoine immatériel gain et les femmes sont à la fois membres et également grandes prêtresses des 41 divinités guin. »
Me Tête Wilson-Bahun, Promoteur du Festival des divinités noires de Glidji
Pour ces femmes initiées, ce rôle dépasse le cadre cérémonial. C’est une responsabilité collective, un devoir de transmettre un savoir ancestral menacé par la modernité. Ce lien est crucial, comme l’explique le sociologue Selom Noussoukpoe.
« La jeune génération doit être informée suffisamment, éduquée suffisamment, et se rôle de la perpétuation des traditions, à chaque fois que moi j’observe nos communautés, les femmes continuent de le jouer. »
Selom Noussoukpoe, Sociologue – Togo
Le Festival des Divinités Noires de Glidji, où spiritualité et traditions se conjuguent, le rôle des femmes apparaît comme un trésor à préserver et à valoriser. Actrices incontournables, elles perpétuent un patrimoine spirituel et culturel unique, tout en luttant pour sa reconnaissance et sa transmission.