Treize partis politiques d’opposition togolais ont saisi la Cour de justice de la Cédéao pour contester la nouvelle Constitution avant les élections du 29 avril 2024. L’opposition, y compris l’ANC, l’ADDI et les FDR, craint que la révision constitutionnelle favorise la prolongation du mandat du président Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005. Environ 2 500 candidats participent aux élections législatives, avec 284 listes de candidats pour les élections régionales. L’opposition vise à obtenir la majorité parlementaire pour bloquer la promulgation de la nouvelle Constitution togolaise.
Treize partis politiques au Togo ont saisi la Cour de justice de la Cédéao pour le retrait de la nouvelle Constitution alors que le pays organise des élections législatives et régionales, le 29 avril 2024. L’Alliance nationale pour le changement (ANC), l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI) et les Forces Démocratiques pour la République (FDR) entre autres, demandent à la Cour de justice du bloc communautaire de « condamner la République du Togo » pour la révision de la loi organique. L’opposition craint que le nouveau texte permette la prolongation à la tête du pays du président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005.
Ce coup d’État constitutionnel, un crime imprescriptible selon la Constitution, n’a qu’un objectif: maintenir en place un régime obsolète et permettre à un homme de conserver le pouvoir sans jamais plus affronter le suffrage universel.
Brigitte KAFUI ADJAMAGBO-JOHNSON, Coordinatrice du parti Dynamique pour la majorité du peuple
Dans le processus de révision constitutionnelle, l’opposition togolaise se dit bafouée. Ces partis politiques dénoncent une modification de la Constitution effectuée sans débat public ni consensus. Du côté de la CEDEAO, la saisine qui date du 18 avril a été reçue mais, l’organisation régionale n’a défini aucun calendrier pour l’examen du recours.
Nous devons nous battre jusqu’à la restauration du droit des citoyens de choisir leur président de la République au suffrage universel direct.
Brigitte KAFUI ADJAMAGBO-JOHNSON, Coordinatrice du parti Dynamique pour la majorité du peuple
Au Togo, près de 2.500 candidats sont en lice pour une place à l’hémicycle, tandis que 284 listes de candidats ont été retenues pour l’élection des conseillers régionaux. Dans le pays, la campagne électorale prend fin 48 heures avant le scrutin. Les missions d’observation de l’Union africaine et de l’Organisation internationale de la Francophonie sont déployées sur le terrain depuis le 24 avril 2024. L’opposition vise la majorité parlementaire pour stopper la promulgation de la nouvelle Constitution togolaise.