Afin de stimuler l’investissement dans le pays, l’exécutif tunisien prévoit de supprimer les autorisations d’investissement, vers la fin de 2022, de présenter des offres intéressantes pour les investisseurs dans des secteurs stratégiques et de développer les systèmes législatif et institutionnel pour le développement des startups dans le pays. Le gouvernement tunisien tient également un projet de mise en place d’un processus numérique unifié en faveur des investisseurs et la digitalisation des services liés au guide et à la plateforme numériques de l’investisseur.
Le gouvernement tunisien a rendu public, dans la nuit du vendredi 03 juin, les grandes lignes du document de suivi de la mise en œuvre de son programme de réformes. Pour sortir de la crise économique et financière, la Tunisie prévoit, entre autres, de supprimer les autorisations d’investissement vers la fin de l’année 2022. Selon les autorités tunisiennes, cette mesure sera introduite dans le but de mettre à la disposition des investisseurs des avantages supplémentaires pour favoriser la création d’entreprises dans le pays. Des secteurs stratégiques seront ainsi plus accessibles aux investisseurs.
La Tunisie vit depuis l’année dernière une urgence constitutionnelle liée à l’établissement d’une nouvelle constitution. Pendant ce temps le gouvernement œuvre à une réactivation du circuit économique et surtout va vers ce qui est la vocation première de la Tunisie vers l’exportation de ces produits.
HICHEM BEN YAICHE, Consultant – Tunisie
D’après les récentes statistiques de l’Agence de Promotion de l’Industrie de l’Innovation, et de l’investissement du pays, le secteur de l’investissement tunisien a subi une baisse dans les industries exportatrices de 13,9%, passant de 383,6 millions de dinars tunisiens en 2021 à 330,1 MDT pendant les quatre premiers mois de l’année 2022. Également, les investissements industriels 100% étrangers et en partenariat sont passés de 374,2 MDT durant les quatre premiers mois de l’année 2021 à 297,5 MDT en avril 2022, soit en baisse de 20,5%.
Je crois que le gouvernement a simplement compris que nous vivons dans un monde globalisé où il était nécessaire de permettre aux investissements étrangers d’entrer dans le pays pour faciliter par des incitations. Comme c’est le cas avec cette réforme pour encourager les entreprises à venir investir.
Mohamed AMIRI, Consultant en Économie – Algérie
Outre la suppression des autorisations d’investissement, l’exécutif prévoit également de réviser le Code des changes, de conclure des pactes de compétitivité sectoriels dans les secteurs du textile, des industries pharmaceutiques et d’adopter de nouveaux pactes dans d’autres secteurs.