Un siège permanent pour l’Union africaine au G20. Le sujet était sur la table depuis de très nombreuses années : l’Union africaine devrait bien prochainement avoir un statut de membre permanent au sein du G20, cette organisation qui réunit les 19 Etats les plus puissants de la planète économiquement. Cela a été confirmé par l’agence Bloomberg le jeudi 7 septembre. Ce siège permanent pour l’Union africaine (UA), sur le modèle de celui dont dispose déjà l’Union européenne, devrait être officialisé l’an prochain, quand le Brésil succédera à l’Inde à la tête du G20. De nombreux Etats s’étaient déjà prononcés en faveur de ce siège. C’est le cas de l’Allemagne notamment, où des organisations comme la fondation Friedrich Ebert faisaient aussi campagne en ce sens depuis des années.
« Le G20 est un acteur très important en ce qui concerne les crises financières, le futur de l’ordre international, il était donc important que le continent ait un siège, et pas seulement l’Afrique du Sud en tant que pays », expose le chef du département Afrique de cette fondation aujourd’hui, Henrik Maihack. S’il ne croit pas non plus à des retombées économiques directes, il insiste lui aussi sur la symbolique de cette décision et sur ce qu’elle pourrait apporter en ce qui concerne la diplomatie. « Je pense que cela peut changer des choses. Prenons l’exemple de la crise des dettes, qui se pose dans plusieurs pays africains : on aurait besoin là de règles loyales, d’abandon d’une partie. Sur ce dossier, l’Union africaine pourra parler pour plus de pays que ne le ferait l’Afrique du Sud. »
Henrik Maihack rappelle aussi le rôle central du G20 pendant la pandémie de Covid-19. « On a vu à cette période le rôle qu’a joué le G20 dans cette politique des dettes. Et cela montre donc encore plus combien il est important que l’Afrique y soit représentée. »