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Violences et tensions au Mozambique : la SADC intervient pour apaiser la situation

La crise post-électorale qui secoue le Mozambique depuis les élections du 9 octobre 2024 continue d’alimenter les tensions, avec des manifestations et violences qui ont poussé près de 3 000 personnes à fuir vers des pays voisins. Le recomptage des voix a renforcé les doutes sur la légitimité des résultats, exacerbant le mécontentement. En décembre 2024, une évasion de prisonniers à Maputo a aggravé la situation, provoquant des destructions économiques et des perturbations. 

L’Afrique australe fait face à une crise post-électorale au Mozambique depuis les élections générales du 9 octobre 2024. Les résultats contestés ont entraîné des manifestations et des violences, avec près de 3 000 Mozambicains réfugiés dans les pays voisins comme l’Eswatini et le Malawi. Le candidat de l’opposition, Venancio Mondlane, a refusé de reconnaître  la victoire de Daniel Chapo, candidat du Frelimo, exacerbant les tensions.

Le recomptage des voix et l’annonce de la Cour constitutionnelle n’ont pas apporté de clarté, car les résultats ont varié. Le fait que Daniel Chapo soit passé de 71 % à 65 % a ravivé les doutes et alimenté le mécontentement. Cette variation a en effet suscité des suspicions et renforcé l’idée que l’élection avait été manipulée, ce qui a irrité de nombreuses personnes, qui ont eu l’impression d’un processus électoral truqué.

Thembisa Fakude , Chroniqueur 

La situation s’est aggravée en décembre 2024 avec une évasion massive de plus de 1 500 prisonniers dans une prison à Maputo, la capitale du Mozambique, lors d’une émeute, mercredi 25 décembre 2024. Cette crise a également engendré des conséquences économiques notables, entraînant des perturbations majeures des activités commerciales et des dommages considérables aux infrastructures essentielles.

L’Afrique du Sud exprime sa vive inquiétude face à l’escalade des violences post-électorales et déplore les pertes en vies humaines ainsi que la destruction de biens. Nous réitérons une fois de plus l’appel lancé par plusieurs dirigeants et par le Mozambique aux forces de l’ordre pour qu’elles enquêtent sérieusement sur ces incidents et qu’elles traduisent les auteurs en justice.

Ronald Ozzy Lamola , Ministre des relations internationales

La Communauté de Développement de l’Afrique australe (SADC) appelle au calme et insiste sur l’importance de maintenir l’ordre et de protéger les droits des citoyens pendant cette période de tensions.  

Nous appelons tous les acteurs impliqués dans le processus électoral à respecter scrupuleusement les procédures légales et à assurer la sécurité des citoyens ainsi que la stabilité du pays. Les populations ont droit à la paix et méritent la sécurité.

Elias Magosi, Secrétaire exécutif de la SADC

En réponse à cette crise, la SADC a déployé le 15 décembre 2024, une mission pour stabiliser les zones touchées par le conflit. Cette mission a permis de créer un environnement propice aux initiatives politiques et diplomatiques, mais la stabilité à long terme du Mozambique et de la sous-région de l’Afrique Australe dépendra de la capacité des acteurs locaux et internationaux à promouvoir le dialogue et la réconciliation.

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