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Walid Regragui, sélectionneur du Maroc : « On a envie de mettre l’Afrique sur le toit du monde »

Walid Regragui avait-il prévu dans son agenda de se présenter ce mardi matin à la traditionnelle conférence de presse d’avant-match à la veille d’une demi-finale historique face à la France, qui se dispute ce mercredi au stade Al Bayt ? Qu’y avait-il vraiment de prévu dans l’esprit de celui qui a remplacé Vahid Halilhodžić, il y a seulement trois mois et qui ne livrera mercredi, en tout et pour tout, que sa neuvième composition d’une sélection marocaine aux instances officielles de la FIFA ? Il le racontera surement plus tard car pour le moment le Maroc n’a pas terminé d’écrire son histoire dans cette coupe du monde et elle le doit autant à ses joueurs qu’a son sélectionneur déterminé et confiant au moment de répondre aux questions des médias du monde entier.

Principalement formé par Rudi Garcia lors de ses débuts à l’AS Corbeil, l’ancien arrière droit a commencé par resituer cette rencontre : « Demain, on va affronter la meilleure équipe du monde, entraînée par le meilleur sélectionneur du monde, mais on va essayer de continuer sur ce qu’on sait faire pour tenter de créer la surprise. J’entends depuis quelques jours que l’on devrait être contents d’être arrivés en demi-finales, mais non. On est venus ici pour changer les mentalités, notamment celles de l’Afrique. On n’est pas ici par hasard. Je disais avant la compétition qu’on rêvait de gagner la Coupe du monde et on se rapproche de notre rêve. J’ose espérer. On a faim. Est-ce que ça va suffire ? Ça peut. On a envie de mettre l’Afrique sur le toit du monde, et je le dis : il faudra être fort pour nous sortir de cette compétition. On est peut-être fous, mais c’est bien d’être fous, non ? Personne n’est fatigué, personne n’est rassasié : demain, on va courir, on veut gagner, notre énergie peut rééquilibrer les débats. On a une opportunité, je ne veux pas la gâcher. Il y a des moments où il faut marquer son territoire, c’est le moment. »

Troisième d’une fratrie de six enfants, celui qui est né en France à Corbeil-Essonnes il y a 47 ans est issue de la tribu berbère Masmoudienne des Regragua. Possédant la double nationalité, il choisit de jouer pour le Maroc. Ses 45 sélections le conduisent jusqu’en finale de la Coupe d’Afrique 2004. Son histoire est aussi celle de nombreux joueurs de sa sélection et l’enjeu historique et sociétal qui entoure le parcours des Lions de l’Atlas ne lui a pas échappé : « On représente aussi le Maroc. On a une image à donner à l’international de notre culture, notre manière d’être avec nos mères, nos femmes, notre football. On est prêts à donner et on n’attend souvent rien en retour. Le football est aussi une manière de rassembler les gens. Demain, ça va être extraordinaire en France. Une super fête. À la fin, quoi qu’il arrive, ce doit être une fête, ça ne doit être que du football. On a les meilleurs fans du monde, et c’est un honneur de rencontrer la France. Ce sera un test pour nos joueurs, mais pour tous les Marocains, tous les Français, tous les binationaux, ça doit être une fête. Quoi qu’il arrive, on fera tous la fête ensemble sur les Champs. »

Succédant à Vahid Halilhodžić, à son arrivée Regragui n’a pas opéré de grand chamboulement dans l’effectif mais la sélection emmenée au Qatar par l’ancien entraineur du Widad Athletic Club de Casablanca est marquée par la convocation du latéral gauche Hamza El Moussaoui (RS Berkane), du milieu Abdelhamid Sabiri (UC Sampdoria) et de l’attaquant Walid Cheddira (SSC Bari). 

Terminant en tête du groupe F marqué par une victoire face à la Belgique, la sélection marocaine présente la meilleure défense de cette coupe du monde et n’a concédé aucune défaite depuis le début de la compétition. 

Une situation qui repose aussi sur la confiance qu’il accorde à son groupe au moment d’affronter l’équipe championne du monde en titre et celui qui est déjà désigné, peut-être prématurément, meilleur joueur de cette coupe du monde : « Achraf Hakimi (arrière droit du PSG) connaît mieux que moi Mbappé. On ne va pas faire un plan anti-Mbappe. Car malheureusement, il n’y a pas que lui. Quand on connaît le niveau de Griezmann entre les lignes… Mais Hakimi est un grand champion donc je n’ai aucune inquiétude. »

Regragui a installé un système de jeu en 4-1-4-1 qui est surement l’un des clés du parcours remarquable de son équipe dans cette coupe du monde mais refuse de se laisser embarquer dans l’analyse des statistiques de son équipe : « On est là pour gagner et en face de moi demain, j’aurai un sélectionneur qui a très bien compris ça. On se fiche des xG (expected goals), des datas, d’avoir la possession. Avant la compétition, on avait quoi, 0,01% de chances d’être en demi-finales ? On est à 12% maintenant ? Al Hamdoulilah, mais je vais demander à Gianni Infantino (président de la FIFA) qu’il rajoute des points au-delà de 60% de possession. Mais gagner est ce qui m’importe aujourd’hui. Je crois aussi que ça embête certains, notamment les journalistes européens, de voir une équipe africaine jouer comme une équipe européenne. Aujourd’hui, ça nous porte : on a envie de gagner pour l’Afrique, pour les pays qui sont en voie de développement, pour qu’ils apprennent qu’on peut gagner. Il n’y a pas qu’une manière de jouer. Je prends exemple sur la France : ils ont tout compris en 2018. Ils ont explosé tout le monde. C’est la meilleure équipe. Si on peut prendre exemple sur la France, c’est très bien. Après, peut-être que demain, je vais passer pour un con, mais ce n’est pas grave. »

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