Le Zimbabwe a lancé un vaste projet politique depuis l’accession au pouvoir d’Emmerson Mnangagwa en 2018. Signe majeur de cette volonté, la ratification en 2022 de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance. Pourtant, le gouvernement zimbabwéen envisage la réintroduction d’une loi controversée sur le financement et le fonctionnement des organisations bénévoles privées.
L’élection législative partielle du 26 mars 2022 a vu l’opposition obtenir, pour la première fois, la majorité au Parlement du Zimbabwe, avec 19 nouveaux sièges gagnés. A près d’un an de la présidentielle de 2023, les législatives ont représenté pour l’opposition, un test de la capacité du pays à conduire des élections libres et démocratiques. Des résultats qui indiquent une poussée démocratique au Zimbabwe.
La population a maintenant tendance à donner ses voix à l’opposition et c’est une espèce de prélude à ce qui pourrait être en 2023.
Kerwin MAYIZO, Analyste politique RD Congo
Au Zimbabwe, les avancées démocratiques se heurtent à la persistance d’un droit de regard du pouvoir sur les activités politiques. Le gouvernement examine la réintroduction d’une loi controversée sur le financement des organisations bénévoles privées. Une loi pour lutter contre le blanchiment d’argent, selon l’exécutif zimbabwéen.
C’est une loi qui met les ONG sous le contrôle du gouvernement. Cela signifie qu’après avoir cherché à museler l’opposition, le pouvoir cherche désormais à museler la société civile organisée qui risque de lui tenir tête en 2023.
Kerwin MAYIZO, Analyste politique RD Congo
Dirigé pendant 30 ans par Robert Mugabe, le Zimbabwe a lancé un immense chantier politique depuis l’accession au pouvoir d’Emmerson Mnangagwa en 2018, celui de la construction de sa démocratie. Signe majeur de cette volonté, la ratification en 2022 de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance.