Très impatient, le chef de l’opposition au Zimbabwe, Nelson Chamisa, qui affrontera le président sortant Emmerson Mnangagwa réclame une date pour les élections législatives et présidentielle prévues se tenir dans les prochains mois. Face à la presse le 29 mai 2023, le porte-parole du gouvernement a déclaré que la date des élections sera proclamée en temps voulu.
Les Zimbabwéens devront continuer d’attendre que le président Emmerson Mnangagwa proclame la date exacte des prochaines élections générales, qui devraient se tenir d’ici août 2023 selon les textes. Très impatient, le chef de l’opposition du Zimbabwe, Nelson Chamisa, qui affrontera le président sortant aux élections générales, a mis en doute la volonté du pouvoir d’organiser un scrutin juste et crédible et évoqué une tentative délibérée d’éliminer toute opposition dans les urnes.
L’élection présidentielle au Zimbabwe a toujours été source de tensions entre les partis au pouvoir et l’opposition. L’exigence de Nelson Chamisa d’avoir une date est conforme à la constitution mais il faut aussi dire que le temps qui est gagné aujourd’hui par rapport à cette communication permet au président sortant de pouvoir disposer non seulement du temps, mais aussi de moyens pour déstabiliser son Challenger.
Cyr MAKOSSO, Analyste politique, RD Congo
La Coalition de citoyens pour le changement (CCC), le parti de Nelson Chamisa, a dénoncé lundi 29 mai de graves anomalies dans l’inscription des électeurs. Certains opposants se sont plaints d’avoir été radiés des listes, d’autres ont constaté avoir été inscrits dans des bureaux éloignés de ceux où ils étaient habituellement inscrits.
Il faut aussi reconnaître que cette élection est quand même assez tendue, plus que rappelez-vous, en 2018, le président sortant n’avait obtenu que 50,8% lors d’un scrutin émané par des violences et aujourd’hui l’opposition qui estime que cette victoire de 2018, lui avait été volé devrait normalement, d’après certaines informations disponibles, remporter cette élection, mais à courte tête, toujours est-il Nelson Chamisa est aujourd’hui obligé de presser le président actuel, de mettre la pression sur le parti, au pouvoir afin de pouvoir donner au zimbabwéens la possibilité d’aller à ces élections aux dates constitutionnelles telles que la loi le prévoit.
Cyr MAKOSSO, Analyste politique, RD Congo
Le président Mnangagwa avait en effet déclaré le week-end écoulé qu’il annoncerait une date lundi 29 mai, mais son porte-parole George Charamba a indiqué ce même lundi à la presse que la date serait finalement annoncée en temps voulu. Selon la Constitution zimbabwéenne, les élections sont censées se tenir entre le 26 juillet et le 26 août.
