Le président du principal parti d’opposition du Zimbabwe, la Coalition Citoyenne pour le changement (CCC), Nelson Chamisa, a annoncé sa démission avec effet immédiat le 25 janvier 2024. L’autorité de Nelson Chamisa à la tête du CCC a diminué depuis l’apparition sur la scène politique de Songezo Tshabangu, qui se présente comme le secrétaire général par intérim du parti de l’opposition. Depuis son arrivée, la formation politique a perdu 33 sièges sur 104 remportés lors des législatives d’août 2023, fragilisant ainsi le pouvoir politique du leader du CCC.
Après plusieurs mois de tensions internes, le président du principal parti d’opposition du Zimbabwe, la Coalition Citoyenne pour le changement (CCC), a officiellement annoncé sa démission avec effet immédiat, le 25 janvier 2024. Dans un communiqué de quatorze pages, le désormais ex-chef de file de l’opposition zimbabwéenne a expliqué sa décision. Il a notamment dénoncé des actes de sabotage dirigés contre son ex-formation politique depuis la période électorale de 2023 à l’issue de laquelle il a perdu l’élection présidentielle face au chef de l’Etat Emmerson Mnangagwa.
“Tout cela est symptomatique de la situation politique et économique troublante du Zimbabwe. Le parti a été balayé et la faute en revient à la fois au parti politique d’opposition lui-même et au régime au pouvoir qui fait pencher le paysage politique, économique et électoral contre l’opposition politique du pays”.
William Jetro MPOFU, Analyste politique – Zimbabwe
L’autorité de Nelson Chamisa à la tête du CCC n’a cessé de s’effriter depuis l’apparition sur la scène politique de Songezo Tshabangu. Déclaré inconnu par Nelson Chamisa, il se présente pourtant comme le secrétaire général par intérim du parti de l’opposition. Depuis son arrivée, la formation politique a perdu 33 sièges sur 104 remportés lors des législatives d’août 2023, fragilisant ainsi le pouvoir politique du leader du CCC.
“Il n’était pas juste que la CCC elle-même organise son pouvoir, son contrôle, tous ses systèmes et structures autour d’un individu et non d’une organisation. Cela a donné au parti au pouvoir l’occasion de détruire ses fondamentaux”.
William Jetro MPOFU, Analyste politique – Zimbabwe
Nelson Chamisa accuse le Parlement, la Commission électorale du Zimbabwe (ZEC), le ministère du Gouvernement local et les tribunaux d’avoir favorisé et entretenu le climat de tensions au sein du CCC. Un parti d’opposition créé par lui-même le 24 janvier 2022 sur les cendres du Mouvement pour le changement démocratique. Rappelons que le 19 janvier 2024, Nelson Chamisa a refusé de faire partie du Programme national de réformes électorales. Selon lui, le paysage politique zimbabwéen nécessite de profondes réformes pour garantir un environnement sain lors des prochaines échéances électorales prévues en 2028.