En vue de prolonger la durée du mandat du président Emmerson Mnangagwa, actuellement en fonction pour son second et dernier mandat censé prendre fin en 2028, le parti au pouvoir la Zanu-PF a initié des discussions internes. D’après le porte-parole du parti Zanu-PF, cette proposition faisait l’objet d’un accord au sein de la formation politique, mais n’a pas précisé si elle impliquerait une révision de la constitution du pays.
Au Zimbabwe, le parti au pouvoir la Zanu-PF a initié des discussions internes concernant la prolongation du mandat présidentiel du président Emmerson Mnangagwa, actuellement en fonction pour son second et dernier mandat censé prendre fin en 2028. Selon des sources officielles, le parti a proposé une extension de deux années supplémentaires, portant son mandat jusqu’en 2030. D’après son porte-parole, cette proposition faisait l’objet d’un accord au sein de la formation politique, mais n’a pas précisé si elle impliquerait une révision de la constitution du pays.
“Il est évident qu’en prolongeant le mandat d’ Emmerson Mnangagwa, de 2 ans, les anciens combattant ne veulent pas perdre le control par rapport à la ligne idéologique de ce parti dans le cadre d’une stratégie de rapprochement avec l’occident”
Aboudramane Coulibaly, Analyste Politique – Mali
La question de la prolongation du mandat présidentiel s’avère ainsi être un enjeu majeur qui pourrait redéfinir l’avenir politique du pays. Rappelons toutefois que le président Mnangagwa est arrivé au pouvoir en 2017 à la suite d’un coup d’Etat qui a renversé le dirigeant de longue date Robert Mugabe. Il s’était d’ailleurs à cette occasion engagé à n’effectuer que deux mandats. Toutefois, les discussions au sein de la Zanu-PF révèlent des divergences au sein du parti à ce sujet, dont certains membres du parti estiment que cette question pourrait transformer profondément le paysage politique du Zimbabwe.
“Il faut déjà comprendre que la zone austral aujourd’hui est confronté à une crise idéologique par rapport à la conduite à tenir pour que le Zimbabwe puisse également progressé”
Aboudramane Coulibaly, Analyste Politique – Mali
Rappelons que la Constitution zimbabwéenne limite actuellement le nombre de mandats présidentiels à deux périodes de cinq ans. Toutefois, en octobre 2024, lors d’une conférence de la Zanu-PF, une proposition similaire avait été avancée, suscitant déjà un vif débat. La question de la prolongation du mandat présidentiel s’avère ainsi être un enjeu majeur qui pourrait redéfinir l’avenir politique du pays.