La 36e Assemblée de l’Union africaine s’est ouverte ce samedi 18 février à Addis-Abeba en Ethiopie avec la présence des chefs d’Etat et de gouvernement du continent. L’événement a été le cadre du passage de témoin entre le chef d’Etat sénégalais Macky Sall, président sortant de l’Union africaine, et le président de l’union des Comores, Azali Assoumani, qui prend la tête de l’organisation panafricaine pour un mandat d’un an. Pour 2023, les dirigeants du continent s’engagent à accélérer la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), retenue comme thème de l’UA.
Passation de témoin entre le président sénégalais Macky Sall et son homologue comorien Azali Assoumani, désormais à la tête de l’Union africaine. L’événement a eu lieu à l’ouverture du 36e sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine ce 18 février au siège de l’institution à Addis-Abeba en Ethiopie. Au rang des actions prioritaires de son mandat, le président comorien inscrit, au delà de la défense et la promotion des intérêts du continent, la question urgente du climat, le développement du numérique, la lutte pour l’autonomisation des femmes mais surtout la poursuite de la lutte pour l’autosuffisance alimentaire dont la crise du covid-19 a révélé l’impérieuse nécessité de sortir de la dépendance.
Nous devons promouvoir l’auto-suffisance de notre continent. Il n’est pas normal que l’Afrique soit fortement tributaire des importations extérieures en dépit de toutes les richesses naturelles et humaines dont elle regorge. Notre continent peut et doit se donner les moyens de produire suffisamment et de pouvoir transformer et stocker ses produits afin de se préparer aux statistiques qui prévoit que l’Afrique pourrait devenir incessamment le prémerché du monde
Azali Assoumani, Président de l’Union africaine
Le 36ème sommet des chefs d’État et de gouvernement qui se tient sous le thème “accélérer l’implémentation de la ZLECAf” offre une plateforme d’échanges sur les enjeux de développement du continent. Le projet de marché commun, considéré comme l’une des grandes étapes des politiques africaines dans sa marche pour le développement, devrait, une fois son implémentation effective, permettre un boom économique mais surtout un développement propulsé par l’intégration régionale.
L’aspect le plus important de l’initiative de commerce guidé a été de démontrer qu’au-delà de l’amélioration des flux commerciaux, qui est importante, la ZLECAf peut offrir des avantages et des opportunités inclusifs pour tous. Le thé exporté du Kenya vers le Ghana a été produit par des petits exploitants agricoles que le gouvernement du Kenya a organisés en coopératives d’exportation dans le cadre de la ZLECAf. Une histoire remarquable d’inclusion dans le commerce, une histoire remarquable de l’Afrique démontrant que le commerce ne doit pas être intrinsèquement un jeu à somme nulle.
Wamkele Mene, Secrétaire général de la ZLECAf
Huit des 46 pays africains ayant ratifié l’accord de la ZLECAf sont déjà engagés dans le processus de commercialisation de marchandises sous les règles préférentielles de cette Zone, notamment l’Egypte, la Tanzanie, le Rwanda, le Kenya, Maurice, le Cameroun, le Ghana et la Tunisie. La 36e Assemblée de l’Union africaine, qui s’achève le 19 février, se pose donc comme une tribune pour inviter les autres pays africains à rejoindre le marché commun et à lever les obstacles au libre-échange entre Etats.