À Brazzaville, les représentants des peuples autochtones venus des forêts d’Amérique du Sud, d’Afrique et d’Asie du Sud-Est tiennent leur premier congrès mondial. Un événement inédit qui vise à faire entendre leur voix sur la scène internationale, faire valoir leurs droits, leur accès aux financements, et leur rôle stratégique dans la lutte contre la déforestation. Un défi rappelé dès l’ouverture par la ministre congolaise de l’Économie forestière de Brazzaville a l’approche de la COP30.
« Une position unifiée, c’est toujours une force. »
C’est dans cet esprit que s’est ouvert, le 27 mai à Brazzaville, le tout premier Congrès mondial des peuples autochtones.
Une rencontre inédite qui rassemble les gardiens des forêts du bassin du Congo, de l’Amazonie, de l’Asie du Sud-Est et de la Mésoamérique.
Jusqu’au 30 mai, la capitale congolaise accueille plusieurs dizaines de délégués venus partager leurs préoccupations communes : la reconnaissance de leurs droits, un meilleur accès aux financements, et la prise en compte de leur rôle dans la lutte contre le changement climatique.
“ Le thème du présent congrès qui porte sur la conservation dirigé par les peuples autochtones et communautés locales , le financement climatique , et cap vers la COP30 revêt ainsi toute sa pertinence. En ce qui nous renvoie aux rôles essentiels que jouent un rôle ces personnes dans notre société en particulier dans la gestion , la conservation des écosystèmes forestiers et la transmission des connaissances traditionnelles”
Rosalie Matondo , Ministre de l’Économie forestière, Congo-Brazzaville
Lors de la cérémonie d’ouverture, la ministre congolaise de l’Économie forestière, Rosalie Matondo, a insisté sur la nécessité de reconnaître pleinement les droits des peuples autochtones, rappelant leur rôle clé dans la préservation des forêts et des équilibres climatiques.
“ Il n’est plus possible aujourd’hui de parler de préservation des forêts , de solution fondée sur la nature ou encore de transition juste et durable sans reconnaître pleinement la contribution des autochtones et des communautés locales qui depuis des générations en sont les gardiens avisés et bosseurs les plus résilients”
Rosalie Matondo , Ministre de l’Économie forestière, Congo-Brazzaville
À l’extérieur du centre de conférence, des huttes traditionnelles ont été installées, symboles vivants des modes de vie ancestraux.
À l’intérieur, coiffures et tenues traditionnelles marquent la richesse culturelle des délégations présentes.
Tous partagent la même conviction , renforcer la solidarité entre les grands bassins forestiers pour mieux faire entendre leur voix au niveau mondial.
Ce rendez-vous inédit a pour but de déboucher sur une déclaration commune en vue de la COP30 au Brésil en novembre 2025 . Une feuille de route est en cours de discussion, avec pour thème principal : « Des peuples pour les forêts, des forêts pour la planète ».



