Les Casques bleus servant auprès de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud demeurent engagés auprès des personnes qui ont fui les violences qui ont récemment éclaté à Abiemnhom, au Soudan du Sud.
Le village est encore sous le choc plus d’un mois après les combats menés par des groupes armés ici Abiemnhomn, une petite localité qui se trouve au nord du Soudan du Sud. On estime qu’au moins 52 personnes ont été tuées et plus de 30 blessées lors de ce raid éclair.
“Lorsque l’attaque a eu lieu le matin, les gens ont traversé la rivière en courant et à la nage. Beaucoup de gens, y compris des enfants et des femmes, se sont noyés dans la rivière. Lorsque les gens sont allés les chercher, les Casques bleus venant de la Mongolie ont essayé de nous aider.”
Mawut Lueth, Habitant d’Abiemnhom, Soudan du Sud
Des enfants sont toujours portés disparus. Des maisons ont été incendiées et des centres de santé pillés. On estime à 20 000 le nombre de personnes déplacées. Sur place, le bataillon de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud reste en état d’alerte maximale. Les Casques bleus ont mis en place une zone sécurisée à l’extérieur de leur base permettant d’accueillir 800 personnes déplacées.
“Les patrouilles sont essentielles. Il ne s’agit pas seulement de vérifier la sécurité ou de surveiller la situation. Leur véritable valeur réside dans le fait qu’elles nous permettent de rester en contact avec les populations. Chaque patrouille est l’occasion de dialoguer avec les populations, d’écouter leurs préoccupations et d’instaurer cette confiance essentielle.”
Major Davaadorj Boldbaatar, Commandant de la base de MONBATT de la MINUSS, Mongolie
Avec l’arrivée de la saison des pluies et la forte probabilité d’inondations, les tensions liées à la rareté des ressources risquent de s’intensifier. La mission de l’ONU est ainsi amenée à revoir le déploiement de ses bases temporaires afin de prioriser les communautés les plus menacées.



