La République Centrafricaine renforce ses liens stratégiques avec le Portugal, tant sur le plan sécuritaire qu’économique. C’est ce qu’a déclaré le ministre de la Communication et des Médias, Maxime Kazagui, lors de la conférence de presse hebdomadaire du gouvernement. Cette déclaration intervient dans la foulée de la visite, le 17 juillet 2024, à Bangui de Pedro Marino Costa, directeur des services de renseignement portugais. Un déplacement de haut niveau qui marque une étape dans la consolidation des partenariats internationaux souhaités par le président Faustin Archange Touadéra, notamment pour faire face aux menaces transnationales et appuyer la stabilité régionale.
C’est pourquoi notre pays et le Portugal viennent de franchir une nouvelle étape importante dans le renforcement de la coopération sécuritaire… [la visite] témoigne d’une volonté commune de bâtir une relation de confiance, axée sur l’échange des renseignements stratégiques ainsi que la consolidation de la stabilité.
Maxime Kazagui, Ministre de la Communication et des Médias – Centrafrique
Engagé depuis 2017 dans la MINUSCA, le Portugal confirme son rôle de partenaire clé dans le processus de paix en Centrafrique. Déployées à Bangui et dans l’ouest du pays, les troupes portugaises – issues notamment des forces spéciales – devraient désormais bénéficier d’une coopération élargie. Celle-ci inclura un partage renforcé de renseignements, des formations ciblées pour les forces de défense centrafricaines et des initiatives conjointes en matière de sécurité. Le ministre Kazagui a salué une alliance « respectueuse de la souveraineté nationale », conforme à la volonté de diversification des partenariats prônée par le chef de l’État.
Vous vous souvenez, à l’époque, un peu partout dans nos provinces, il y avait des magasins portugais… Ce nouveau partenariat laisse entrevoir des projets structurants dans le commerce et l’investissement.
Maxime Kazagui, Ministre de la Communication et des Médias – Centrafrique
Mais l’alliance va au-delà du domaine militaire. Les deux pays entendent raviver une coopération économique autrefois dynamique, notamment dans les secteurs du commerce, des infrastructures et de l’investissement. Dans les années 1960 et 1970, des commerçants portugais étaient déjà implantés en Centrafrique. Cette relance s’inscrit dans une logique de développement endogène et d’ouverture maîtrisée du pays. Pour Bangui, il s’agit de bâtir une paix durable tout en attirant des partenaires capables de soutenir un essor économique structurant et inclusif.



