La question de l’emploi au Bénin était au cœur d’une réunion spéciale tenue le 23 juillet par le Conseil Économique et Social. Pour réduire la précarité et faciliter l’insertion des jeunes actifs sur le marché du travail, le CES prône l’adéquation formation-emploi.
Un panorama de l’emploi a été dressé le 23 juillet, à Cotonou, au Bénin, par le Conseil Économique et Social, CES, réuni en séance spéciale. Malgré un taux de chômage officiel de 2,3%, plusieurs défis demeurent. Parmi eux : le sous-emploi qui touche 72% de la population active, souvent confondu à tort avec le chômage.
À la demande du président du conseil économique et social, cette présentation a consisté à présenter à tous les conseillers les défis que représente le chômage pour les jeunes, un taux de chômage qui est faible mais un taux de sous-emploi très élevé. Face à cela, le gouvernement a mis à notre disposition un certain nombre de mesures actives, notamment la mise en place de la Glo-djigbé industrial zone qui aujourd’hui nous permet de recruter des milliers de jeunes à insérer dans les industries. On peut considérer que la question du chômage est abordée avec beaucoup plus de pertinence.
URBAIN AMÉGBÉDJI, Directeur général de l’ANPE – Bénin
En 2024, la croissance économique du Bénin a atteint 7,5 %, soit son niveau le plus haut depuis 1990. Mais les travaux du CES ont rappelé que malgré cette bonne performance, l’accès à un emploi décent reste difficile pour les jeunes et les femmes. Avec de surcroît, un écart de plus en plus important entre les formations reçues et les compétences recherchées par les entreprises… d’où la nécessité d’adapter les politiques publiques aux réalités du terrain
En dehors des 4 % des emplois qui sont aujourd’hui créés par l’État , les 96 % des emplois sont à la portée du secteur privé. Nous avons rencontré beaucoup d’éléments favorables dans tout ce qu’il a présenté mais le point le plus important pour nous, c’était l’adéquation emploi, formation. Nous avons trop d’emplois aujourd’hui qui ne servent à rien et qui n’ont pas d’utilité auprès des employeurs.
EUSTACHE KOTIGAN, Président du Conseil National du Patronat – Benin
90% de la population béninoise travaille dans le secteur informel selon les chiffres donnés par la Banque Mondiale. Pour réduire la précarité de l’emploi, le gouvernement béninois mise notamment sur le partenariat public-privé ainsi que sur l’auto-entreprenariat, présenté comme une alternative au chômage pour les jeunes actifs.



