République centrafricaine : le taux de pénétration d’Internet atteint 30 %

En République centrafricaine, le numérique prend une nouvelle dimension. Le taux de pénétration d’Internet, encore de 14 % en 2023, atteint désormais 30 %, grâce aux efforts d’interconnexion régionale via la fibre optique. Le gouvernement ambitionne de franchir la barre des 70 % de couverture nationale, faisant du pays un carrefour digital en Afrique centrale. Au-delà des infrastructures, le gouvernement mise aussi sur les jeunes talents et les start-up pour transformer le pays en hub régional d’innovation.

En 2023, seul un Centrafricain sur dix avait accès à Internet. Mais aujourd’hui, ce chiffre a plus que doublé. L’ambition de la République centrafricaine est d’augmenter son taux de pénétration d’internet en multipliant des points d’interconnexion avec ses voisins. Même si les prix restent encore élevés, des négociations avec des opérateurs visent à démocratiser l’accès à Internet pour tous les usagers.

Aujourd’hui nous sommes à 30% et si vous voyez avec l’avènement de la fibre optique que nous avons pu prendre avec le pays voisin le Congo à partir de la ville de Ouesso, et le Cameroun à partir de la ville de Kenzo nous arrivons déjà à 50% mais nous avons encore un défi pour cette année, aller vers le Centre-Est du pays, ce qui va nous amener à 70% 80% en taux d’internet, parce qu’aujourd’hui nous avons déjà des licences 4G que nous donnons aux opérateurs.  Donc lorsqu’on parle du taux de connectivité, c’est la mission qui nous a été impactée par le gouvernement, et donc nous travaillons sur cet aspect pour que notre pays qui est enclavé puisse être désenclavé numériquement .

Justin GOURNA ZACKO, Ministre de l’Economie numérique, des Postes et Télécommunications

Déjà, 1200 kilomètres de fibre optique sont en place. Prochaine étape : atteindre Juba, au Soudan du Sud, et se connecter au câble qui remonte depuis l’Afrique australe. En parallèle, des négociations sont en cours pour relier le Tchad. Mais l’enjeu ne se limite pas à la technologie. Pour le gouvernement, l’ambition est claire : faire du numérique un moteur d’emploi et d’innovation. Plusieurs initiatives sont déjà en place. Des centres d’innovation numérique ont vu le jour à Bangui et dans certaines villes de province. Des programmes de formation, d’accompagnement technique et de financement sont proposés aux jeunes entrepreneurs.

L’un des premiers piliers de notre projet Ikoue est la valorisation du capital humain, nous sommes allés au pays pour observer d’abord. Le premier volet qui est Ikoue académie est une plateforme d’e-learning, donc c’est de la formation de jeunes en développement informatique. L’idée de Ikoue, c’est vraiment de les mettre en contact direct avec le monde de l’entreprise.

Pétula LENGUEZIAL, Membre fondatrice de la start-up IKOUĒ

En misant sur le numérique, la République centrafricaine veut se désenclaver, moderniser ses services publics, éduquer sa jeunesse et attirer les investisseurs. Un pari ambitieux, mais vital pour son avenir. Avec une connectivité qui s’étend, la Centrafrique espère rattraper son retard numérique. Mais la réussite de cette stratégie passera aussi par l’inclusion, la formation et la baisse des coûts pour faire d’Internet un droit et non un privilège.

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