Journée nationale de commémoration du Genocost en République démocratique du Congo. Ce 2 août, une cérémonie était organisée au mémorial de Kinshasa. Parmi les personnalités présentes, le président Félix Tshisekedi qui a appelé les deux chambres du Parlement à adopter une résolution sur la reconnaissance des génocides commis sur le territoire congolais.
Un parterre de personnalités réuni pour une cérémonie solennelle…la République démocratique du Congo a commémoré ce 2 août, la journée du Genocost… Un moment de recueillement organisé pzr le Fonarev , fonds national de réparation des victimes, au mémorial de Kinshasa en présence du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi. Le président congolais qui, pour cette troisième édition, a lancé un appel aux deux chambres du parlement et à la communauté internationale.
“D’un point de vue politique, j’appelle solennellement les deux Chambres du Parlement à examiner dans les meilleurs délais l’adoption d’une résolution officielle, proclamant au nom de la Nation, la reconnaissance des génocides commis sur notre sol. A la veille de l’installation d’une Commission d’enquête indépendante sur les massacres perpétrés dans cette région, je lance un appel solennel à la Communauté internationale. Elle a le devoir moral et politique de soutenir cette démarche essentielle pour rétablir la vérité, rendre justice aux victimes, et jeter les fondements d’une paix durable, fondée sur la mémoire et la responsabilité partagée.”
FELIX TSHISEKEDI, Président de la République – RD Congo
C’est en décembre 2022 que les autorités instituent par texte de loi cette commémoration du Genocost. Une journée déjà commémoré depuis 2013 par la société civile congolaise pour expliquer la nature économique du génocide. Terre de richesses minières, l’est de la République démocratique du Congo regorge d’or et de coltan….des ressources qui éveillent bien des convoitises à l’échelle mondiale… Au grand dam de la population, qui paie un lourd tribut à l’exploitation des minerais de sang.
“Le genocost, c’est ce cri que le temps n’a pas étouffé. C’est l’histoire que l’on refuse de bâillonner. Une mémoire àchanger contre l’impunité, une exigence de justice portée par tout un peuple. C’est aussi toutes ces femmes brûlées, violées, mutilées. dont les corps portent les stigmates de la barbarie dont les silences hurlent encore.”
PATRICK FATA MAKUNGA, Directeur général – FONAREV- RD Congo
Cette journée de commémoration se déroule par ailleurs dans un contexte d’espoir…après des années de conflit, le gouvernement congolais et le M23 ont signé le 19 juillet au Qatar, une déclaration de principes. Déclaration selon laquelle les deux parties s’engagent à “ à respecter leur engagement en faveur d’un cessez-le-feu permanent”
