Au cœur de la région de l’Est-Cameroun, le premier Festival des Arts et Cultures Baka (FESTAC) a rassemblé plus de 450 jeunes venus de tout le département du Haut-Nyong. Pendant trois jours, ce rendez-vous inédit a mis en lumière la richesse culturelle, les talents et les aspirations d’un peuple autochtone longtemps marginalisé.
À Bagofit, dans le département du Haut-Nyong, région de l’Est, plus de 450 jeunes issus des 12 communes forestières se sont réunis pour la toute première édition du FESTAC Baka. Pendant trois jours, ils ont célébré leur culture, leurs rêves et leur identité. À l’origine de ce festival : le rêve d’un enfant Baka qui, en découvrant un ordinateur, s’est promis de devenir ministre. Une ambition devenue le symbole de toute une jeunesse en quête de reconnaissance.
Aujourd’hui, nous choisissons. Nous choisissons de dire à ce petit garçon de Payot et à tous ceux qui lui ressemblent, oui, tu peux devenir ministre, oui, oui, oui, tu peux devenir ce que tu veux. En le devenant, tu honoreras tes ancêtres et tu ouvriras la voie à ceux qui viendront après toi. Nous choisissons de faire de ce Festa bien plus qu’un festival. Le Festa de Baca sera désormais un laboratoire d’inclusion, un incubateur de talents, un symbole vivant que dans notre Cameroun, chaque enfant d’où il vienne à sa place au soleil.
BERNADETTE MARLYSE BIEME, Promotrice du FESTAC – Cameroun
Le programme était riche : tournoi de football, course de VTT, élection de Miss Baka, mais aussi soirées culturelles, ateliers de transmission des savoirs et initiation au numérique. Le village du festival a vibré au rythme des danses, des chants, et des expositions artisanales. Parrain de l’événement, le ministre des Sports, Pr Narcisse Mouelle Kombi, a salué une initiative qui allie sport, culture et cohésion sociale, dans la droite ligne des idéaux de l’unité nationale.
Ce festival dépasse largement le cadre du simple rassemblement festif Il incarne l’essence même de notre idéal républicain porté si heureusement, si lumineusement par le Président de la République, son Excellence Paul Biya. Cet idéal d’unité au-delà de la diversité, cette diversité qui est inscrite dans le préambule de la constitution de notre nation, notre chère et belle nation, comme un élément de la richesse de notre pays.
NARCISSE MOUELLE KOMBI, Ministre des Sports et de l’Éducation physique, parrain du Festival – Cameroun
Mais au-delà des festivités, un message fort : celui de la jeunesse Baka, portée par la voix de Thimothé Emini, premier docteur PHD issu de ce peuple. Il a dénoncé la marginalisation persistante, le manque d’accès à l’éducation, et la disparition progressive des terres et langues ancestrales. Il plaide pour une meilleure inclusion dans les politiques nationales.
A travers nos chants, nos danses, nos savoirs, nous affirmons que les peuples autochtones sont porteurs de richesses inestimables pour le Cameroun et pour l’humanité. La jeunesse demeure ainsi le groupe sur lequel il faut s’appuyer pour pérenniser les savoirs des aînés.
EMINI TIMOTHÉE, Représentant des jeunes Baka – Cameroun
Avec le FESTAC, une nouvelle page s’ouvre. Un espace d’expression, de fierté et de revendication pour une jeunesse Baka debout, déterminée à bâtir son avenir… sans jamais tourner le dos à ses racines.



