L’heure est au bilan pour le projet Sustain Sahel. Entamé en 2020, le projet touche à sa fin à l’issue de 5 années de mise en œuvre. Pour faire un état des lieux des travaux réalisés, un atelier s’est tenu à Ouagadougou.
Renforcer la résilience de l’Afrique de l’Ouest face au changement climatique. C’est l’un des nombreux objectifs du projet Sustain Sahel qui s’achève à la fin de ce mois d’août. Pour en faire le bilan, un atelier s’est tenu à Ouagadougou. Chercheurs, producteurs et décideurs politiques ont ainsi fait le point sur ces 5 années de mise en œuvre.
Au terme de cinq années, nous pouvons dire que nous avons obtenu des résultats par rapport à l’intégration des cultures, des arbres et du bétail pour améliorer en tout cas les moyens de subsistance des producteurs et leur résilience aussi face au changement climatique.
OUMOU SANON, Chercheure à l’Institut de l’Environnement et de Recherche agricole – Burkina Faso
Entamé en 2020, le projet Sustain Sahel a pu être mis en œuvre grâce au financement de l’Union européenne. Un projet opéré au Mali, au Sénégal et au Burkina Faso dans un contexte de dégradation des sols accéléré par le changement climatique. Selon l’ONU, 45% des terres sont touchées par la désertification en Afrique. Dans le cas du Burkina Faso, l’organisation pour l’alimentation et l’agriculture estime qu’un tiers du territoire est désormais dégradé, soit plus de 9 millions d’hectares de terres productives.
Pour que les résultats de ce projet soient vraiment à grande échelle, comment vulgariser ça à grande échelle, parce qu’on est parti de 2 régions mais pourquoi ne pas prendre les 13 ? Ça serait un plaidoyer national pour qu’on puisse vraiment ensemble avec tous les acteurs qui concourent pour le développement de l’agriculture pour qu’ils puissent mettre la main.
LAURENT DOUMBOUE, Président du Conseil d’administration – Confédération paysanne du Faso
Pour lutter contre la désertification, l’Afrique s’est dotée du projet de la Grande muraille verte lancée en 2007. Objectif de ce projet : restaurer d’ici 2030, 100 millions d’hectares de terres dégradées.
