Les gouvernants africains soulignent que malgré son potentiel démographique, l’Afrique souffre d’un capital humain insuffisant en qualité et en quantité. Il est donc essentiel que les États investissent davantage dans l’éducation, la formation et l’emploi afin de tirer pleinement parti de la croissance à long terme.
Avec un âge médian de 19 ans, l’Afrique est le continent le plus jeune du monde. La Banque africaine de développement (BAD) estime qu’une meilleure intégration des jeunes au marché du travail pourrait générer 47 milliards de dollars supplémentaires pour le PIB africain. Cependant, le capital humain sur le continent, en quantité comme en qualité, est en deçà des normes internationales. Il est donc essentiel que les États africains investissent massivement dans l’éducation, les infrastructures scolaires et la création d’emplois pour exploiter ce potentiel.
Serions-nous capable de transformer notre démographie en dividende ou serions-nous, incapable de fournir un avenir meilleur notre génération future. C’est toute la problématique du développement et toute la problématique du moment.
Sidi Ould Tah, Président élu de la BAD
Le président de la BAD, Sidi Ould Tah, souligne l’impératif de faire de la démographie un levier de croissance. Il prône des politiques de formation ambitieuses, surtout techniques et professionnelles, qui répondent aux besoins du marché.
Pour que cette démographie soit transformée en dividende, il est impératif de prendre des décisions rapidement pour préparer les générations futures à jouer leur rôle dans l’économie mondiale et dans l’économie africaine à travers la création d’un emplois suffisants pour les millions de jeunes africains qui arrivent chaque année sur le marché du travail.
Sidi Ould Tah, Président élu de la BAD
Des experts et responsables gouvernementaux africains affirment d’ailleurs que l’Afrique, forte de ses ressources naturelles et humaines, à tous les atouts pour réaliser l’Agenda 2063 de l’Union africaine. À l’instar de la Chine et de l’Inde, le continent pourrait devenir une puissance économique majeure, à condition de mener des politiques publiques cohérentes axées sur l’éducation, la formation et l’emploi des jeunes.
