En Guinée, deux personnes ont été condamnées à 1 an de prison ferme pour l’excision d’une jeune fille de cinq ans. Un procès qui ravive la problématique des mutilations génitales féminines, pourtant interdites dans le pays depuis 1965.
C’est une étape majeure dans la lutte contre les mutilations génitales féminines en Afrique. En Guinée, deux personnes ont été condamnées pour l’excision d’une jeune fille de 5 ans. Une peine prononcée par le tribunal de Kaloum qui a également sanctionné deux complices condamnées à 5 mois d’emprisonnement.
Je dirai que c’est un sentiment de satisfaction, aujourd’hui la condamnation d’un an pour les coupables qui ont reconnu les faits et 5 mois pour les complices.
FINI SYLLA, Cheffe section régionale de l’enfance de la ville de Conakry – Guinée
Hémorragie, infection ou encore problèmes urinaires…les mutilations génitales féminines sont aussi synonyme de conséquences mortelles chez les jeunes filles. Si elles sont considérées comme des violations des droits humains des filles et des femmes, les MGF sont encore très ancrées dans les mœurs en Afrique. Notamment en Guinée où 97 % des femmes et des filles âgées de 15 à 49 ans ont subi mutilations génitales féminines et/ou une excision selon un rapport de l’ONU de 2016. Des chiffres considérables alors les MGF sont pourtant interdites par la loi depuis 1965.
C’est renforcer encore davantage cette sensibilisation sur les mutilations génitales féminines des enfants. Cela tombe bien, cette année, on a décrété comme les années précédentes, les vacances sans mutilation. C’est dommage que nous tombions sur ça.
SARAH CONDE, Inspectrice régionale de la promotion féminine/Conakry – Guinée
Une pratique qui perdure également en Gambie, où le décès d’un nourrisson a récemment fait la une de l’actualité..Après une excision, ce bébé âgé d’un mois est dédécé des suites d’une hémorragie. Une tragédie survenue alors que le pays a lui aussi interdit l’excision depuis 2015.



