Bien que les petites et moyennes entreprises (PME) représentent près de 90 % de l’économie camerounaise, leur croissance demeure un défi. Le financement limité, l’informalité et la faiblesse de la supervision demeurent des obstacles majeurs. En vue de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, l’importance des PME et la création d’emplois deviennent des enjeux de la campagne électorale.
Au Cameroun, les petites et moyennes entreprises (PME) représentent près de 90 % de l’économie. Pourtant, elles continuent de faire face à des défis structurels tels qu’un accès limité au financement, un encadrement insuffisant et la prédominance du secteur informel. En vue de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, l’importance des PME et la création d’emplois deviennent des enjeux de la campagne électorale.
“Entre 2019 et 2024, nous avons enregistré une croissance spectaculaire du nombre de petites entreprises au Cameroun. Nous en comptons désormais 444 302, soit une augmentation significative par rapport à 2019, où nous en dénombrions sensiblement moins. Moins de 240 000. Il faut dire que cette croissance a été quelque peu ralentie par l’apparition de la Covid, qui a entraîné la disparition d’un grand nombre de PME et de toute cette dynamique entrepreneuriale que nous avons enregistrée au cours des six dernières années.”
Achille Bassilekin III, Ministre des PMEs, de l’Économie sociale et de l’Artisanat – Cameroun
D’après les données du ministère des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’artisanat, le Cameroun comptait “3,7 millions d’acteurs” exerçant dans le secteur informel en 2024. Toutefois, selon Achille Bassilekin III, ministre camerounais des PME, de l’Économie Sociale et de l’Artisanat, la croissance des PME démontre la vitalité de l’esprit entrepreneurial au Cameroun. Le ministre souligne le rôle des incubateurs, de l’accompagnement technique et des dispositifs de financement soutenus par l’État dans cette croissance.
“Je pense donc qu’il est nécessaire de poursuivre cette dynamique de soutien, mais surtout d’encadrer ces acteurs afin qu’ils puissent, en termes de professionnalisation, établir des bilans comptables leur permettant d’accéder au financement, bénéficier de formations adaptées à leur secteur d’activité et tirer parti des opportunités offertes aujourd’hui”.
Achille Bassilekin III, Ministre des PMEs, de l’Économie sociale et de l’Artisanat – Cameroun
Afin de maintenir ces progrès, le gouvernement a accordé près de 200 milliards de francs CFA de garanties chaque année depuis 2022, en plus de nouer de nouveaux partenariats avec des organisations telles que la Banque africaine de développement. la Banque islamique de développement et la SFI. « Le programme PIISAH pour 2024-2026 a déjà alloué 19,5 milliards de francs CFA à travers la Banque des PME pour soutenir l’agro-industrie », a noté le ministre, soulignant qu’un fonds national de garantie est également en préparation pour élargir l’accès au crédit.
