Cinq mois après sa prise de fonction dans le cadre du nouveau régime parlementaire, Faure Essozimna Gnassingbé, président du Conseil togolais, a dévoilé la composition de son premier gouvernement. Avec 27 membres nommés par décret, cette équipe symbolise le tournant institutionnel majeur de la Cinquième République togolaise.
Le 8 octobre 2025, le président du Conseil togolais, Faure Gnassingbé, a constitué son premier gouvernement, quelques mois après l’établissement du régime parlementaire en mai 2025. Cette nouvelle équipe de 27 membres, dont 10 ministres délégués, a pour objectif de dynamiser l’action publique et de soutenir le développement du pays. Ce gouvernement est le premier de la Ve République, symbolisant le passage du Togo vers un régime parlementaire.
“ Ministre Finances et Budget, M. Essowè Georges Barcola, Ministre de l’Efficacité du Service Public et Transformation Numérique, Mme Cina Lawson, Ministre des Affaires Étrangères, Coopération, Intégration Africaine et Togolais de l’Extérieur, Professeur Robert Komlan Edo Dussey.”
Stanislas Bamouni BABA, Ministre, Secrétaire général du gouvernement – Togo
Parmi les personnalités clés de ce gouvernement figurent Cina Lawson, en charge de l’Efficacité du service public et de la Transformation numérique, le professeur Robert Dussey aux Affaires étrangères, et Essowè Georges Barcola aux Finances. Les ministères régaliens de la Sécurité et de l’Administration territoriale ont été attribués à des militaires. Certains portefeuilles stratégiques, tels que la Défense et les Transports, restent sous la tutelle directe de la Présidence du Conseil, ce qui souligne la concentration des pouvoirs autour de Faure Gnassingbé.
“ Les ministères suivants, de la Défense nationale, de la Fonction publique, du Travail, du Dialogue social, du Travail et des Transports sont rattachés à la présidence du Conseil.”
Stanislas Bamouni BABA, Ministre, Secrétaire général du gouvernement – Togo
Bien que cette réorganisation soit présentée comme une avancée majeure pour la modernisation institutionnelle du Togo, elle suscite également de vives critiques. L’opposition y voit une stratégie politique visant à maintenir Faure Gnassingbé au pouvoir, malgré la fin théorique de ses mandats présidentiels. Le chef de l’État, désormais investi d’un rôle honorifique, transfère le pouvoir exécutif réel au président du Conseil, dans un système parlementaire encore en phase d’ajustement.



