L’Ouganda prévoit un emprunt de 2,34 milliards USD pour des projets d’infrastructure

L’Ouganda prévoit d’emprunter 2,34 milliards de dollars auprès de plusieurs prêteurs, dont la Banque mondiale, Standard Chartered et Citi, afin de financer des projets d’infrastructure dans le secteur de l’énergie et d’autres secteurs, selon un document parlementaire. L’augmentation de la dette publique du pays a suscité l’inquiétude des politiciens de l’opposition, des analystes et de la banque centrale, qui ont averti que les coûts élevés du service de la dette détournent des ressources des services sociaux essentiels.

En Ouganda, le gouvernement s’apprête à contracter de nouveaux prêts internationaux pour financer ses projets prioritaires dans les secteurs de l’agriculture, des infrastructures routières et de l’énergie. D’un montant total de 2,34 milliards de dollars, le plan d’emprunt a été soumis au Parlement le 20 octobre 2025. Parmi les principaux partenaires, l’Association internationale de développement (IDA), filiale du Groupe de la Banque mondiale, apportera 1,34 milliard de dollars, auxquels s’ajoute une subvention de 328 millions pour soutenir les programmes de développement et renforcer les services publics.

 La dette de l’Ouganda est non seulement viable, mais elle est également bien gérée. C’est pourquoi tous les chiffres sont présentés de manière transparente dans notre rapport sur la viabilité de la dette.

RAMATHAN GGOOBI, Secrétaire permanent, ministère des Finances

Le plan prévoit également un financement de 491 millions de dollars auprès de Citibank, destiné à accroître la productivité agricole et à construire de nouvelles routes reliant Jinja, Kamuli et Bukungu. Selon les autorités, ces investissements devraient améliorer les infrastructures essentielles du pays et soutenir la croissance économique, tout en contribuant aux objectifs de développement national fixés par Kampala.

Nous voulons que tous les Ougandais soient inscrits au registre fiscal – et que chacun paie la petite somme qu’il est censé payer – afin qu’au final, tout le monde ait payé et que nous ayons collecté davantage de recettes sans trop d’impact et sans que la charge fiscale ne pèse sur quelques personnes seulement. Ensuite, nous réduisons également les emprunts, en les limitant principalement et en les ciblant sur les projets d’infrastructure clés, qui vont rapporter de l’argent…

RAMATHAN GGOOBI, Secrétaire permanent, ministère des Finances

Mais cette stratégie d’endettement suscite aussi des inquiétudes. Le ministère des Finances reconnaît que ces emprunts pourraient accentuer la dette publique, déjà en hausse de 26,2 % sur l’exercice 2024–2025, atteignant 32,3 milliards de dollars. Un niveau record, principalement dû à la hausse des emprunts intérieurs. Entre ambition de développement et prudence budgétaire, l’Ouganda tente de trouver l’équilibre pour financer son avenir sans compromettre sa stabilité économique.

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