Le gouvernement namibien s’efforce de convertir les abondantes ressources en énergie solaire et éolienne du pays en hydrogène vert, qui peut être utilisé comme carburant propre pour l’aviation ou comme matière première pour le kérosène de synthèse. Selon la « Stratégie namibienne pour l’hydrogène vert et ses dérivés » et les études de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la Namibie pourrait produire de l’hydrogène à un coût d’environ 1,2 à 1,6 dollar américain par kilogramme d’ici 2030, ce qui en ferait l’un des pays les plus compétitifs au monde.
La Namibie accélère ses efforts de décarbonation du secteur aérien en exploitant ses abondantes ressources renouvelables et en promouvant la production d’hydrogène vert. Ce pays d’Afrique australe ambitionne de produire 70 % de son électricité à partir de sources renouvelables d’ici 2030 et 12 millions de tonnes d’hydrogène vert par an d’ici 2050. Lors d’un récent atelier à Swakopmund, le ministère des Travaux publics et des Transports a dévoilé son projet d’intégrer les carburants dérivés de l’hydrogène au mix énergétique du transport aérien, alignant ainsi les ambitions nationales sur les objectifs mondiaux de réduction des émissions de carbone.
Il est impératif d’adopter une approche pragmatique pour atteindre les objectifs de zéro émission de carbone d’ici 2050. Ces objectifs ne sont pas figés ; ils doivent être régulièrement réexaminés afin de tenir compte des réalités mondiales et des évolutions récentes.
Jonas Sheelongo, Directeur, Ministère des Travaux publics et des Transports
L’utilisation de l’hydrogène vert pour l’aviation en Namibie représente un tournant majeur pour le secteur aérien du pays. Si elle est mise en œuvre efficacement, cette approche pourrait réduire considérablement les émissions, stimuler la croissance industrielle et accroître le potentiel d’exportation de carburants propres de la Namibie. Cependant, Jonas Sheelongo, directeur exécutif du ministère des Travaux publics et des Transports, souligne que la réalisation de cette vision exige des investissements dans les infrastructures et les politiques afin de rendre les carburants verts commercialement viables.
Il est désormais de notre responsabilité collective de passer de la simple déclaration à l’action décisive. Nous devons tirer parti des cadres internationaux existants, définir des objectifs clairs à long terme et traduire nos engagements en projets nationaux concrets.
Jonas Sheelongo, Directeur, Ministère des Travaux publics et des Transports
Selon la « Stratégie namibienne pour l’hydrogène vert et ses dérivés » et les études de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la Namibie pourrait produire de l’hydrogène vert à un coût de 1,2 à 1,6 USD/kg d’ici 2030, renforçant ainsi son avantage stratégique. L’aviation étant l’un des secteurs les plus difficiles à décarboner, le kérosène synthétique à base d’hydrogène et les e-carburants apparaissent comme des solutions crédibles. La feuille de route de la Namibie vise à positionner le pays comme un chef de file des énergies renouvelables et un futur pôle d’excellence pour les carburants verts d’aviation.
