Le 23 novembre 2025, les autorités gambiennes ont officiellement confirmé avoir accueilli temporairement l’opposant camerounais Issa Tchiroma Bakary pour des raisons « purement humanitaires ». Une annonce qui intervient alors que le Cameroun traverse une période de tensions post-électorales, après la présidentielle contestée du 12 octobre. La Gambie assure que son territoire ne servira pas de base à des activités subversives.
Le 23 novembre 2025, le gouvernement gambien a officiellement confirmé l’accueil temporaire à Banjul de l’opposant camerounais Issa Tchiroma Bakary, invoquant des motifs « purement humanitaires » dans un contexte de tensions post-électorales au Cameroun. Selon les autorités gambiennes, cette hospitalité n’est en aucun cas un paravent pour des activités subversives, notamment contre le gouvernement camerounais.
“Le gouvernement gambien a annoncé que le candidat Issa Tchiroma Bakary est arrivé en Gambie le 7 novembre 2025. M. Bakary, leader de l’opposition camerounaise, avait contesté les résultats des élections tenues au Cameroun. Il est accueilli temporairement en Gambie pour des raisons humanitaires, dans un esprit de solidarité africaine. Cette mesure vise à garantir sa sécurité, tandis que se poursuivent les discussions diplomatiques en vue d’une résolution pacifique des tensions post-électorales au Cameroun.”
Communiqué du Ministère de l’Information – Gambie
L’arrivée du président du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC) en Gambie survient après la contestation des résultats de la présidentielle du 12 octobre 2025 par Issa Tchiroma Bakary. Le président sortant, Paul Biya, candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, a été proclamé vainqueur avec 53,66 % des voix selon le Conseil constitutionnel. Issa Tchiroma, candidat du FSNC, arrivé officiellement deuxième avec 35,19% des voix, a contesté ces chiffres appelant à des manifestations et des villes mortes sur l’étendue du territoire. Des actions dénoncées par les pouvoirs publics camerounais et le président Paul Biya.
“Le Cameroun n’a pas besoin d’une crise post-électorale, donc les conséquences pourraient être dramatiques, comme cela s’est vu ailleurs. Mes chers compatriotes, il est de ma responsabilité de veiller à ce que l’ordre soit maintenu. Je puis vous l’assurer : l’ordre règnera”
Paul Biya, Président de la République – Cameroun
En rappelant que seul le Conseil constitutionnel est habilité à officialiser les résultats, le gouvernement camerounais a réaffirmé son attachement à la légalité institutionnelle. Le RDPC, parti au pouvoir, a appelé à tourner la phase de cette élection pour pourvoir aborder les défis du Cameroun et permettre au président Paul Biya de réaliser ses promesses de campagne en faveur du développement infrastructurel, des femmes et des jeunes.
