La fille de l’ancien président sud-africain Jacob Zuma, Duduzile Zuma-Sambudla, fait l’objet de poursuites judiciaires pour son rôle présumé dans le recrutement d’hommes sud-africains destinés à servir dans les forces russes dans la guerre contre l’Ukraine. Les autorités sud-africaines ont ouvert une enquête afin de faire la lumière sur ces allégations.
Duduzile Zuma-Sambudla, fille de l’ancien président sud-africain Jacob Zuma, se retrouve au centre d’une controverse concernant des allégations de recrutement d’hommes sud-africains liés au conflit en Ukraine. Les autorités sud-africaines ont officiellement ouvert une enquête après la multiplication d’informations faisant état de jeunes citoyens qui auraient été envoyés combattre pour la Russie sur le front ukrainien, parfois sous des prétextes trompeurs ou de fausses promesses, selon ces allégations.
“J’y vois une double lecture par rapport à cette affaire judiciaire qui met aux prises Dudu Zilezouma, qui n’est autre que la fille de l’ancien président Jacob Zuma. La première, c’est qu’elle a toujours eu des incohérences fortes avec la Russie, puisqu’elle faisait déjà en 2023 l’apologie de la politique russe en Afrique. Concernant cette affaire, on ne sait pas, en dehors des messages qui ont été retrouvés, où elle a participé à l’envoi de Sud-Africains en Russie pour des mobiles différents que ceux sur lesquels ils sont mobilisés aujourd’hui, à savoir se retrouver bloqués au Donbass pour défendre les couleurs russes”
Gregory SILENY, Analyste politique – Madagascar
Selon des rapports détaillés, ces jeunes gens auraient été enrôlés par des intermédiaires, souvent sans une pleine compréhension des risques encourus ni de la nature réelle de leur mission. Ces allégations mettent en lumière le rôle présumé de personnalités influentes, dont possiblement Duduzile Zuma-Sambudla, dans ce réseau de recrutement. La députée est spécifiquement visée par les investigations pour son implication potentielle dans le processus ayant conduit ces citoyens sud-africains à se retrouver sur un champ de bataille étranger, combattant aux côtés des forces russes.
“On ne sait pas si elle-même a été manipulée dans cette histoire qui est d’une très grande gravité, puisqu’on sait le sort qui est réservé aux Africains qui sont utilisés comme de la chair à canon, ce qui est donc d’une très grande gravité. En revanche, on sait que, d’une manière générale, l’Afrique du Sud a toujours été proche de la Russie, que ce soit sous Jacob Zuma ou encore sous Cyril Ramaphosa. Mais cette affaire, bien évidemment, est d’une autre nature, puisqu’elle concerne la vie de ressortissants sud-africains qui souhaitent revenir dans leur pays d’origine, en Afrique du Sud, comme c’est le cas d’ailleurs d’autres ressortissants africains sur le continent.”
Gregory SILENY, Analyste politique – Madagascar
Le gouvernement sud-africain a déclaré avoir reçu des appels de détresse de 17 citoyens, âgés de 20 à 39 ans, ayant rejoint des forces mercenaires dans le conflit russo-ukrainien et qu’il s’efforçait de les rapatrier. Selon la loi sud-africaine, il est illégal pour les citoyens de fournir une assistance militaire à des gouvernements étrangers ou de participer aux armées de gouvernements étrangers sans l’autorisation des autorités sud-africaines.
