Au Sénégal, le commissaire de police principal Mor Ngom, secrétaire permanent adjoint du Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (CILMI), a annoncé une amélioration dans la lutte contre la migration : la fréquence des départs de migrants depuis les côtes sénégalaises a diminué en 2025 par rapport à 2024. Il attribue ce succès à l’intensification de la surveillance et au renforcement de la coopération institutionnelle.
Entre janvier et octobre 2025, les autorités sénégalaises ont interpellé 3 763 migrants clandestins au large des côtes, dont 1 598 Sénégalais et 2 165 ressortissants étrangers. Elles ont également arraisonné 47 embarcations et déféré 150 convoyeurs. Ces chiffres, qui traduisent une nette diminution des départs de migrants en 2025 par rapport à 2024, sont attribués par le Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (CILMI) à l’efficacité soutenue des forces de défense et de sécurité.
“ Il y a effectivement une baisse, une baisse des tentatives de. En tout cas d’immigration irrégulière, une baisse en termes de candidats. Une baisse également en termes de. Surtout d’embarcation également. Donc, intercepter les étapes.”
Alphouseyni Bangoura, Adjoint au Gouverneur de Ziguinchor chargé du développement – Sénégal
Les tendances au Sénégal reflètent un mouvement plus large sur la route migratoire atlantique. Le ministère espagnol de l’Intérieur rapporte une chute de près de moitié des arrivées aux îles Canaries en 2025, avec moins de 11 600 personnes, contre plus de 46 000 en 2024 ayant atteint l’archipel depuis l’Afrique continentale.
“ Après Mbour, on va faire Kolda, Kédougou et terminer par le Nord. Donc ça permet au comité quand même de regarder de plus près, de venir vers les acteurs locaux quand même pour plus efficacement lutter contre la migration irrégulière.”
Mor Ngom, Secrétaire permanent adjoint du CILMI – Sénégal
Au cours des dernières années, le Sénégal a mis en place une stratégie nationale structurée autour d’un Comité interministériel et d’un Secrétariat permanent. Cette approche repose sur cinq piliers fondamentaux : la prévention, la gestion des frontières, la répression des convoyeurs, l’assistance et la protection, ainsi que le retour et la réinsertion des migrants.



