Afrique – 7ème SOMMET UA-UE : 150 milliards d’euros pour soutenir le développement

Lors du 7e sommet UE-Afrique à Luanda, l’Union africaine (UA), par la voix du président de sa Commission, Mahmoud Ali Youssouf, a lancé un appel pressant en faveur d’un accroissement des investissements européens dans l’économie numérique africaine. Soulignant les investissements majeurs déjà réalisés par la Chine et les États-Unis dans l’intelligence artificielle, l’UA a mis en garde contre les dérives protectionnistes et insisté sur l’impératif pour l’Afrique de nouer des partenariats technologiques solides.

Au 7ᵉ Sommet UA‑UE, qui s’est tenu les 24 et 25 novembre 2025 à Luanda (Angola), les dirigeants africains ont appelé à un « partenariat de résultats » avec l’Union européenne, rompant avec les logiques traditionnelles d’aide. Plutôt que des dons ponctuels, ils réclament des investissements stratégiques dans les infrastructures, l’énergie, l’industrie et le numérique, des secteurs jugés essentiels pour accélérer l’intégration économique via la ZLECAf et stimuler la création d’emplois.

Le continent Africain a l’ambition de faire émerger un marché unique d’une valeur de 3,400 trillions de Dollars, il connaît en ce moment une période de transformation significative. Tout un système favorable aux investissements se met favorablement en place, la ZLECAF es en train de prendre son envole grâce à l’initiative du commerce guidé dont 27 pays sont membres

Mahamoud Ali Youssouf, Président de la Commission de l’UA – Djibouti

Dans cette perspective, les chefs d’État et de gouvernement africains ont également demandé une réforme de l’architecture financière mondiale : une utilisation accrue des Droits de Tirage Spéciaux (DTS) via les banques africaines, un traitement plus juste de la dette des États africains, et une meilleure représentation de l’Afrique dans les institutions financières internationales. Ils dénoncent des conditions de prêt pénalisantes : les mécanismes actuels imposent les taux d’intérêt les plus élevés et la tolérance au risque la plus faible , selon certains experts.

Ce Forum de Luanda se réalise dans la séquence de la définition de la vision conjointe 2030 qui résume l’engagement de la construction d’une partenariat stratégique basé sur la solidarité, la sécurité, la paix, le développement économique sustainable et la prospérité pour le présent et les futures générations de nos deux continents.nous allons continuer le dialogue et avancer dans l’implémentation de cette vision conjointe pour connecter l’argent à l’opportunité, les idées à l’innovation et l’ambition à l’implémentation, en particulier dans les secteurs de l’énergie, les infrastructures, la santé et l’éducation, les corridors numériques, tous vitaux pour le bien-être de nos populations et qui seront approfondis pendant ce rendez-vous.

José de Lima Massano, Ministre d’Etat à la Coordination économique – Angola

Face à ces revendications, l’outil stratégique mis en avant par l’UE est son programme Global Gateway, conçu pour financer des infrastructures durables dans des domaines comme le numérique, le transport ou l’énergie. La Commission européenne rappelle qu’un paquet d’investissements de 150 milliards d’euros est prévu dans le cadre de cette stratégie pour renforcer la coopération Afrique‑Europe. Malgré ces annonces ambitieuses, certains observateurs soulignent des retards de mise en œuvre et un rythme de décaissement jugé trop lent.

Ce forum d’affaires ne se limite pas à un simple cadre d’échange.  Il nous offre l’occasion d’avancer un agenda commun de croissance, de stabilité et d’opportunité, fondé sur le respect mutuel et un objectif partagé. L’Afrique est en passe de devenir le prochain moteur majeur d’investissement et de croissance au niveau mondial. Avec une économie évaluée à 3 300 milliards de dollars appelée à doubler d’ici 2040, et la plus grande population en âge de travailler, une force de travail qui sera, à partir de 2035, supérieure à la Chine et à l’Inde combinées, le potentiel est immense. 

Sidi Ould Tah, Président de la Banque africaine de Développement – Mauritanie

Parallèlement, les dirigeants africains ont mis en exergue le déficit de financement des infrastructures sur le continent. Selon l’Union africaine, l’Afrique doit mobiliser entre 130 et 170 milliards de dollars chaque année pour combler ses besoins en infrastructures et assurer son développement économique. Ce sommet de Luanda s’impose ainsi comme un moment clé : il vise à traduire les ambitions d’intégration et de souveraineté économique en engagements tangibles, par des financements plus équitables et alignés sur les priorités africaines.

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