Au Maroc, les finances publiques affichent une dynamique positive en cette fin 2025.Les recettes fiscales enregistrent une hausse significative sur les onze premiers mois de l’année. Une performance portée par la bonne tenue de l’impôt sur les sociétés et de l’impôt sur le revenu. Des résultats qui traduisent l’impact des réformes fiscales engagées par l’État.
Le Maroc enregistre une progression significative de ses recettes fiscales. Le ministère de l’Économie et des Finances a révélé le 24 décembre que ces recettes avaient dépassé les 301,9 milliards de dirhams à la fin du mois de novembre 2025, ce qui représente une hausse de 14,5 % par rapport à l’année précédente. Ce montant atteint 94,3 % des objectifs initialement fixés par la loi de finances.
“ L’amélioration de la performance des services fiscaux marocains en matière de recouvrement des impôts (impôt sur les sociétés, TVA, impôt sur les revenus et douanes) est notable. Cette efficacité est le fruit des nombreuses réformes fiscales mises en œuvre. Bien que la suppression de la taxe sur les bovins ait entraîné une légère baisse au niveau de la douane, l’augmentation de la taxation sur des produits produits énergétiques polluants, via la taxe sur la consommation intérieure, a compensé en partie. En somme, l’efficacité observée est le résultat direct de ces réformes. “
KERWIN MAYIZO, Analyste politique – RD Congo
Cette dynamique repose principalement sur l’impôt sur les sociétés, dont la forte progression des recettes atteint un taux de réalisation de 103,5 %. Cette augmentation est attribuable à l’accroissement des régularisations fiscales et à l’amélioration des acomptes provisionnels. De même, l’impôt sur le revenu enregistre une évolution positive, soutenue par la régularisation fiscale volontaire et le renforcement de l’action de l’administration fiscale. Quant à la TVA, elle affiche une hausse, stimulée par l’augmentation des recettes d’importation et intérieures, et ce, malgré une augmentation des remboursements.
“C’est un phénomène durable à moyen terme, de nature structurelle plutôt que conjoncturelle. Le Maroc se distingue comme l’une des économies du Maghreb qui progresse le mieux. Malgré un contexte économique international quelque peu délétère, le pays parvient à tirer son épingle du jeu et s’industrialise de plus en plus, ce qui confirme le caractère structurel de cette performance. “
KERWIN MAYIZO, Analyste politique – RD Congo
Les taxes intérieures de consommation poursuivent leur progression, notamment sur les produits énergétiques et le tabac. À l’inverse, les droits de douane reculent, en raison de la suppression de certains droits à l’importation. Dans l’ensemble, ces résultats confirment la bonne tenue des finances publiques marocaines, dans un contexte de réformes fiscales et de maîtrise des équilibres budgétaires.



