Le Africa business forum 2023 s’est tenu le 20 février 2023 à Addis Abeba en Ethiopie. Les débats ont porté sur les moyens de faire fonctionner le marché du carbone en Afrique. Les potentialités du continent en matière de carbone sont importantes. Exploité à sa juste valeur, le crédit carbone devrait rapporter des revenus à hauteur de 82 milliards de dollars par an.
Comment faire fonctionner le marché du carbone en Afrique? telle était la question centrale des discussions lors de l’Africa business forum 2023 le 20 février 2023 à Addis Abeba en Ethiopie. La capacité du continent à décarboniser l’atmosphère devrait stimuler le développement économique de l’Afrique en rapportant des revenus estimées à environ 82 milliards de dollars annuellement selon la commission économique des Nations unies pour l’Afrique.
Si nous vendons notre carbone 820 dollars la tonne de carbone retenue, cela générera environ 80 milliards de dollars par an. C’est beaucoup plus que ce que nous gagnons avec l’aide publique au développement.
Antonio Pedro, Secrétaire exécutif par intérim CEA – Mozambique
Malgré ses 4% d’émission mondiale de gaz à effet de serre, L’Afrique est la partie du monde qui souffre le plus des conséquences des changements climatiques. Le continent jouit pourtant d’un énorme potentiel en termes de crédit carbone grâce à sa capacité à séquestrer le carbone avec ses massifs forestiers. La forêt du bassin du congo par exemple qui absorbe environ 140 giga tonnes de CO2 par an soit 3 à 5 années de pollution mondiale.
Nous stockons à travers nos forêts, pas moins de 1,5 milliards de gigatonnes de CO2, mais aussi, à travers les tourbières qui ont été récemment découvertes en 2018, qui à elles seules stockent 31 milliards de gigatonnes de CO2. Nous sommes aujourd’hui, le régulateur, le rempart même de l’humanité en matière de régulation du climat mondial.
Arlette Soudan-Nonault, Ministre de l’environnement – Congo
Les politiques africaines plaident pour une augmentation et une uniformisation du prix de la tonne du crédit carbone qui oscille actuellement entre 50 et 100 dollars la tonne en guise de compensation pour leurs efforts envers la préservation du climat.