Selon l’Initiative sur la politique climatique, l’Afrique aurait besoin de plus de 250 milliards USD par an de financement vert. Toutefois, au regard de ses urgences environnementales et de développement, le continent représente moins de 5% des flux financiers climatiques mondiaux par an ces dernières années. Néanmoins, les émissions d’obligations vertes en Afrique subsaharienne ont atteint un montant record de 1,44 milliard USD en 2023, marquant une hausse de 126% par rapport à l’année 2022.
“ Les obligations vertes, ce sont des emprunts émis sur les marchés financiers par un émetteur. Cette obligation verte qui est un instrument de la finance verte, devient un élément qui pousse les pouvoirs publics ou alors les entités susceptibles de bénéficier de ses instruments à se mettre à jour par rapport à l’exploitation de la nature. Si on va vers ce projet, il est facile d’obtenir assez de financement. Au niveau de l’Afrique subsaharienne, on a fini de mettre sur pied deux groupes de projets. Le premier, ce sont les projets qui séquestrent le carbone. Le deuxième groupe de projet, ce sont les projets qui limitent les émissions de gaz à effet de serre.”
Jean Marie BIADA, Économiste, fiscaliste – Cameroun
Cette croissance remarquable du marché des obligations vertes en Afrique subsaharienne devrait se poursuivre dans les années à venir selon la Banque mondiale. Pour le compte de l’année 2023, l’Afrique du Sud reste l’émetteur le plus prolifique avec 900 millions USD d’obligations vertes. Vient ensuite le Gabon avec 500 millions USD émises et la Zambie qui a réalisé une levée de 53,5 millions USD d’obligations vertes.
“ Pour moi, le challenge, ça sera autorisé que les obligations vertes puissent être également être des emprunts qu’on pourra mobiliser au service de financement de certains projets sociaux infrastructurels, qui ne touche pas forcément au secteur initialement mise en place pour être financé par les obligations vertes.”
Jean Marie BIADA, Économiste, fiscaliste – Cameroun
Pour attirer des financements verts supplémentaires, les gouvernements africains doivent continuer l’assainissement de leur climat des affaires selon les experts.