Au Sommet sur l’adaptation de l’Afrique au changement climatique à Rotterdam aux Pays-Bas le 5 septembre 2022, les dirigeants africains ont obtenu la promesse de financement de 25 milliards de dollars pour l’amélioration de la résilience agricole au cours des cinq prochaines années. Au cours de la décennie actuelle, l’Afrique, pour ses objectifs de transition écologique, aura besoin de financements annuels pouvant atteindre 145 milliards de dollars.
L’Afrique, présente au Sommet sur l’adaptation de l’ Afrique au changement climatique à Rotterdam aux Pays-Bas le 5 septembre 2022, a atteint l’un de ses principaux objectifs. Les dirigeants africains sont venus lever 25 milliards de dollars d’investissements pour l’amélioration de la résilience agricole et la mise à jour des infrastructures d’alerte aux événements climatiques extrêmes. Le président Nana Akufo-Addo a relevé le sens économique du financement de la transformation écologique du continent.
“Nous sommes confrontés à des événements extrêmes liés au climat de plus en plus intenses. Nous sommes à la croisée des chemins. Si nous voulons que notre continent prospère, nous devons nous adapter au changement climatique. Et, pour y parvenir, le financement de l’adaptation doit commencer à être acheminé à grande échelle. Le Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique avec son accent particulier sur la sécurité alimentaire, les infrastructures résilientes, le financement climatique et l’emploi des jeunes, est la solution de l’Afrique aux multiples crises auxquelles nous sommes confrontés.”
Nana AKUFO-ADDO, Président de la République – Ghana
Des experts prédisent des effets multiformes des changements climatiques en Afrique. Le président de la Banque Africaine de développement Akinwumi Adesina estime que le réchauffement climatique pourrait susciter une hausse de 11% des conflits sur le continent africain. Une intervention urgente s’impose.
“L’architecture actuelle du financement climatique ne répond pas aux besoins de l’Afrique. De nouvelles estimations des Perspectives économiques en Afrique de la Banque africaine de développement montrent que l’Afrique aura besoin entre 1,3 et 1,6 milliard de dollars entre 2020 et 2030, soit 118 milliards de dollars à 145 milliards de dollars par an, pour mettre en œuvre ses engagements envers l’Accord de Paris et ses contributions déterminées au niveau national”
Akinwumi ADESINA, Président de la Banque Africaine de Développement –Nigéria
Le déficit de financement climatique de l’Afrique atteindra 100 à 127 milliards de dollars par an jusqu’en 2030. Le continent qui abrite environ 15% de la population mondiale ne reçoit que 3% du financement climatique global.
