En vue d’accroître la productivité agricole en Afrique et renforcer la résilience des populations, la Banque africaine de développement, les institutions financières africaines et les chefs d’Etat et de gouvernement présents au sommet sur la souveraineté alimentaire en Afrique à Dakar, ont convenu de mobiliser 30 milliards de dollars d’investissements. Les fonds bénéficieront à des projets dans 34 pays du continent.
Les participants au Sommet sur la souveraineté alimentaire en Afrique tenu à Dakar ont convenu de mobiliser des financements internes et externes auprès des partenaires tels que la Banque africaine de développement et la Banque islamique de développement. 30 milliards de dollars seront engagés aux fins de stimuler la productivité agricole et accroître la résilience dans 34 pays africains.
Aujourd’hui la plupart des pays africains sont confrontés à une hausse insoutenable des prix des céréales de consommation courante. Ces hausses appauvrissement davantage les ménages, aggravent la malnutrition et peuvent générer à terme des tensions sociales. Je suis depuis longtemps arrivé avec d’autres à la conviction que la terre et les hommes en Afrique appellent à une vraie renaissance de l’économie agricole. Dans le temps africain actuel, la souveraineté alimentaire et nutritionnelle devrait être l’âme de notre nouvelle libération de la dépendance alimentaire, des fluctuations des marchés et cours céréaliers.
Moussa Faki MAHAMAT, Président de la Commission de l’Union africaine
Il convient de noter que l’Afrique abrite environ 65% des terres arables non cultivées restantes dans le monde avec un potentiel de production pouvant garantir une autosuffisance alimentaire. Toutefois, cette souveraineté nécessite un apport en technologies agricoles à grande échelle et la croissance des investissements dans les systèmes alimentaires et agricoles.
L’Afrique doit apprendre à se nourrir par elle-même et à contribuer à donner de la nourriture au monde. Nous en avons le potentiel, nous sommes 1,4 milliards d’habitants établis sur plus de 30 millions de kilomètres carrés avec plus de 60% des terres arables non exploitées de la planète.
Macky SALL, Président de l’Union africaine
Outre l’engagement des dirigeants à allouer au moins 10 % de leurs dépenses publiques à l’agriculture, la «Déclaration de Dakar» sur la mise en œuvre de la résolution du Sommet a été adoptée. Elle met en exergue les défis et opportunités en matière de productivité agricole, d’infrastructures, de transformation et de valeur ajoutée qui devront accélérer la mise en œuvre du Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine.