Le secteur des énergies renouvelables regorge un potentiel important en Afrique, mais dans le cadre de la création d’emplois durables et respectueux de l’environnement ce secteur présente des limites. Selon l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena) en collaboration avec l’Organisation internationale du travail (OIT), l’Afrique ne comptabilise que 2,34% de l’ensemble des emplois recensés dans le secteur à l’échelle mondiale.
Les énergies renouvelables ne représentent pas une importante source de création d’emplois pour le continent africain. Un rapport publié par l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena) en collaboration avec l’Organisation internationale du travail (OIT) indique que ce sont 320 000 emplois qui ont jusqu’ici été générés dans le domaine des énergies renouvelables en Afrique. Cela ne représente que 2,34% de l’ensemble des emplois dans ce secteur au niveau mondial.
“ Pour accélérer le processus de création d’emploi dans le secteur des énergies renouvelables, il va falloir travailler selon la logique des ensembles. Les pays doivent se regrouper dans un contexte soit régional, soit sous régional pour pouvoir mettre en place les capacités pour extraire les minerais, les transformer et rentrer dans la dynamique de production des énergies renouvelables. La production en masse va nécessiter d’avoir besoin de main d’œuvre il y aura donc la création d’emploi.”
Jérôme KOUMBA, Expert en environnement, Congo
Le nombre relativement limité d’emplois dans le secteur des énergies renouvelables en Afrique s’explique essentiellement par la faiblesse des capacités installées sur le continent estimées à environ 1 % des capacités solaires photovoltaïques et éoliennes mondiales. Toutefois, l’Afrique du Sud a joué un rôle majeur dans la création d’emplois liés au secteur des énergies renouvelables sur le continent africain. Environ 22% de l’ensemble des emplois créés dans ce domaine en Afrique sont concentrés en Afrique du Sud.
“ L’Afrique du Sud et le Maroc font partie des pionniers qui se sont lancés dans l’aventure des énergies renouvelables. Tout a commencé avec le sommet de 2002 à Johannesburg. L’Afrique du Sud avait affiché sa volonté et son engagement à se lancer dans les nouvelles formes d’énergie, celles qui ne sont pas polluantes.”
Jérôme KOUMBA, Expert en environnement, Congo
Même si l’Afrique dispose d’un potentiel considérable en matière d’énergies renouvelables, elle ne reçoit actuellement que 2% des investissements dans les énergies propres. A cet effet, seuls 7 % de la capacité éolienne et 9 % de la capacité solaire sont actuellement opérationnels en Afrique.