Selon le rapport publié en mai 2024 par le cabinet Abbas Chérif spécialisé dans la finance islamique basé en Côte d’Ivoire, les Etats africains n’ont émis que 5,52 milliards USD de sukuks souverains à cette période de l’année 2024. Ce montant ne représente que 0,7% du montant global des sukuks en circulation à l’échelle mondiale.
Depuis le début de l’année 2024, seulement neuf pays africains ont levé des fonds sur le marché de la finance islamique, selon un rapport du cabinet Abbas Chérif spécialisé dans la finance islamique basé en Côte d’Ivoire. Estimés à 5,52 milliards USD, ces fonds mobilisés à travers l’émission de 773 Sukuks souverains, représentent 0,7% du montant des sukuks en circulation au niveau mondial.
“ Les finances islamiques sont mal connues en Afrique et elles sont mal expliquées aux populations, voilà pourquoi les populations ne s’intéressent pas à ce genre de financement. Il faudrait de la pédagogie et puis une ouverture des banques islamiques vers les populations, surtout les plus démunis, pour leur apporter leur soutien et leur montrer l’importance des banques islamique et les crédits islamiques. C’est seulement en ce moment que les populations africaines pourront s’intéresser à ce genre de crédit.”
Hamidine Moctar KANE, Docteur en Économie et en Intelligence économique – Mauritanie
En matière d’émissions de sukuks sur le continent africain, la Gambie a été le pays qui a comptabilisé le plus grand nombre d’émissions, précisément 730 opérations, pour un montant modeste de 446 millions USD. L’Afrique du Sud reste le pays le plus actif avec 1,54 milliard USD de fonds levés sur le marché de la finance islamique.
“ Les avantages de la finance islamique, c’est qu’il n’y a pas d’intérêt. Donc là, les populations verraient d’un bon œil ce genre de financement, ce genre de crédit et iront de plus en plus vers ces banques qui sont des banques très profitables pour le financement de leurs besoins les plus urgents.”
Hamidine Moctar KANE, Docteur en Économie et en Intelligence économique – Mauritanie
Selon le rapport du cabinet Abbas Chérif, le montant global des obligations compatibles avec la charia émises à l’échelle mondiale a atteint 788 milliards USD, ce qui représente environ 17% du marché global de la finance islamique. Toutefois, les pays africains semblent avoir du mal à tirer pleinement parti de cet instrument financier.