La Banque africaine de développement va injecter un montant de 9,72 millions de dollars pour la transformation du secteur hydroélectrique africain. Ce financement entre dans le cadre du Programme de modernisation de l’hydroélectricité en Afrique. Ce Programme vise à revitaliser les centrales hydroélectriques du continent.
Dans un effort significatif pour promouvoir le Programme de modernisation de l’hydroélectricité en Afrique et renforcer les capacités énergétiques du continent, la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé une subvention de près de 9,72 millions de dollars destinée à moderniser la flotte hydroélectrique en Afrique. Ce Programme comprend la modernisation d’une réserve de douze projets menés par le secteur privé dans huit pays sélectionnés sur une base concurrentielle. Ceci à travers des travaux physiques et des activités de préparation afin d’augmenter la capacité disponible de 570 mégawatts.
“ L’importance d’un tel projet pour l’Afrique est de deux ordres majeurs; à savoir que déjà il s’agit de régler un problème structurel, du fait que les installations hydroélectriques en Afrique sont assez vieillissantes. Et donc, elles ne sont plus tout à fait assez performantes, bien que la ressource hydraulique soit encore abondante naturellement. Ensuite il s’agit aussi de régler un souci d’accès à l’électricité, dans la mesure où le kilowattheure hydroélectrique est l’un des kilowattheure les plus abordables vis-à-vis des moyens, les populations actuelles.”
Serge-Parfait DIOMAN, Expert international en industries pétrolières et énergies, Côte d’Ivoire
Le Programme de modernisation de l’hydroélectricité en Afrique initié par la BAD vise à augmenter la capacité installée à faible coût et à faible impact, améliorer la fiabilité et la flexibilité des systèmes électriques africains. Il participe également à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 1 700 kilotonnes d’équivalent CO2 par an.
“ L’énergie hydraulique demeure une énergie assez intéressante pour la transition énergétique en ce sens qu’elle est une énergie quasiment verte et elle est énergie renouvelable quasiment permanente. Par ailleurs, les vastes étendues d’eaux qui sont générées du fait de la construction de barrage hydraulique donnent droit à d’autres activités qui sont profitables à l’économie des populations qui vivent aux alentours.”
Serge-Parfait DIOMAN, Expert international en industries pétrolières et énergies, Côte d’Ivoire
L’hydroélectricité émerge comme un acteur majeur dans la transition vers des sources d’énergie plus propres et durables tout en répondant à la demande croissante en électricité. En outre, le continent africain détient le plus grand potentiel inexploité en matière d’hydroélectricité à l’échelle mondiale. Ce potentiel est estimé à 474 gigawatts selon un rapport publié en juin 2022 par l’Association internationale de l’hydroélectricité.
