Le 23 mars 2024, la République democratique du Congo a obtenu la confirmation du soutien de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) via la force SAMIDRC, déployée pour appuyer l’armée congolaise et ses alliés contre les rebelles du M23. Les dirigeants de l’Afrique australe ont rappelé que « toute attaque armée contre un individu serait désormais considérée comme une menace sérieuse pour la paix régionale ».
Le samedi 23 mars 2024, les chefs d’État de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont réaffirmé leur détermination à déployer davantage des forces pour imposer la sécurité dans l’est de la RDC via la Mission de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) en République Démocratique du Congo (SAMIDRC) . Réunis à Lusaka, les dirigeants de l’Afrique australe ont rappelé que « toute attaque armée contre un individu serait désormais considérée comme une menace sérieuse pour la paix régionale ». Le sommet a réitéré son engagement inébranlable à fournir un soutien diplomatique et militaire au gouvernement et au peuple congolais afin de trouver des solutions durables au violent conflit qui sévit dans l’est de la RDC.
“ Lorsque des politiciens décident de déployer des soldats dans une opération où le mandat est d’en finir avec les forces qui causent la nuisance, cela consiste à les stopper et les désarmer donc cela est une opération offensive”
Thomas Mandrup, Expert en gouvernance et sécurité en Afrique
En République democratique du Congo, depuis novembre 2023, les affrontements entre les forces gouvernementales (FARDC) et le M23 ont entraîné le déplacement de plus d’un million de personnes, aggravant la crise humanitaire déjà désastreuse avec 2,4 millions de déplacés supplémentaires au Nord-Kivu. Les routes principales autour de Goma et Sake, cruciales pour la circulation des civils et de l’aide humanitaire, sont devenues impraticables en raison de l’intensification des combats, restreignant encore davantage l’accès aux besoins essentiels d’après les autorités de la région.
“Il y a une grande différence entre être opérationnel, être efficace dans une mission ou encore être déployé. Le risque ici est que la Force va juste se déployer et peut être être inefficace parce qu’elle ne possède pas les capacités requises pour être effective.”
Thomas Mandrup, Expert en gouvernance et sécurité en Afrique
Soulignons que les chefs d’État ont en outre réitéré leur soutien aux deux processus politique et diplomatique pour la restauration de la paix au pays de Tshisekedi. Il s’agit du processus de Luanda, dirigé par le président angolais João Lourenço et le processus de Nairobi, piloté par l’ex-chef de l’État kényan, Uhuru Kenyatta. La Mission de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) en République Démocratique du Congo avait déjà été déployée le 15 décembre 2023 pour aider le gouvernement de la RDC à rétablir la paix et la sécurité dans l’est du pays.