La ville de Marrakech au Maroc a abrité, samedi 28 janvier, la première réunion de suivi de “l’Appel de Tanger.” Cette réunion s’est achevée par l’adoption d’un “Livre Blanc” matérialisant la vision d’une Afrique unie et d’un panafricanisme renouvelé. L’acte fondateur de ce livre Blanc est l’engagement par une trentaine de signataires de l’exclusion de la République arabe sahraouie démocratique, de l’Union Africaine.
Porté par plus de 30 Etats du continent à travers de hautes personnalités, Un livre blanc Intitulé “L’Union africaine et la question du Sahara marocain” met la première institution devant le choix d’un acte de référence : “L’expulsion de la RASD, la République arabe sahraouie démocratique de l’Union Africaine sur la base d’un argumentaire factuel et historique matérialisant la vision d’une Afrique unie et un panafricanisme renouvelé. Les pays d’Afrique australe, de l’Est comme de l’Océan Indien à l’instar du Lesotho, du Malawi, du Kenya et de la Somalie ont intégré cette vision.
”Mon appréciation de la première réunion de suivi de “l’appel de Tanger” qui a eu lieu ici c’est que cette rencontre s’est très bien déroulée, les arguments défendus par le groupe de contact sont des arguments historiques, juridiques, logiques et très convaincants dans le cas du Sahara occidental et pour la défense de l’intégrité territoriale du maroc.”
MOHAMED ABDIRIZAK , Ex-ministre des Affaires étrangères – Somalie
“L’objet de cette première reunion du groupe de contact de Tanger est d’adopter le projet du livre blanc. Maintenant ce n’est plus un projet, le livre est devenu un acquis à partir duquel nous allons développer un plaidoyer auprès de décideurs politiques africains pour démontrer à partir de faits historiques et juridiques clairs et précis et vérifiable, le caractère incongrue de l’existence de la République arabe sahraouie démocratique au sein de l’union africaine et demander son exclusion par les chef d’Etat de cette organisation. »
MARTIN ZIGUELE, Ex-ministre des Affaires étrangères – Centrafricaine
Ce processus marque-t-il le début de la fin de la relation entre la RASD et l’Union Africaine? Telle est la détermination des signataires de l’Appel de Tanger qui ont réalisé le livre blanc réaffirmant leur engagement à travailler ensemble et à se coordonner en faveur du retrait de la RASD de l’Union africaine. L’ensemble des travaux sera présenté aux Chefs d’Etats du continent lors de la 36ème assemblée de l’Union Africaine du 15 au 19 février à Addis-Abeba.
“La RASD est aujourd’hui facteur de division au sein de l’Union africaine et non un facteur d’unité. Elle a été admise par un coup de force en 1982, une admission qui violait la charte de l’union africaine. Avec le retour du Maroc depuis janvier 2017, nous avons pensé que le moment était venu pour poser la question de la présence de la RASD au sein de l’Union africaine et de proposer sur la base d’un travail de réflexion d’un livre blanc que nous avons pruoduit et proposé la suspension de sa participation au sein de l’Union africaine”.
MANKEUR NDIAYE, Ex-ministre des Affaires étrangères –Sénégal
“Une immense détermination de la part de celles et ceux qui y ont pris part. Une détermination parce que nous estimons qu’aujourd’hui il est temps de régler le problème du Sahara”.
PATRICK RAJOELINA, Ex-ministre des Affaires étrangères–Madagascar
La RASD a été admise à l’OUA, devenue l’Union africaine depuis 1982, ce qui a provoqué le départ du Maroc de l’organisation en 1984. Depuis la réintégration du Maroc le 30 juin 2017 de nombreux pays ont retiré la reconnaissance diplomatique à la RASD et reconnu l’unicité et l’intégrité du territoire du Maroc. Désormais, les chefs d’Etats africains doivent consolider et matérialiser l’expulsion de la RASD de l’Union africaine, afin de conforter le processus politique de pacification et de développement de cette zone au profit d’une Afrique unie .