Le Niger, le Burkina Faso et le Mali, membres de l’Alliance des États du Sahel (AES),annoncent la création d’une armée commune constituée de 5000 hommes. Celle-ci sera dédiée à la lutte contre les groupes jihadistes dans un contexte de recrudescence des attaques dans la région du Sahel.
Le Niger dévoile un plan ambitieux de restructuration militaire et diplomatique. C’était ce mardi 21 janvier lors d’un entretien télévisé. Le général Salifou Mody, ministre d’État nigérien à la Défense nationale, a fait un état des lieux approfondi sur la restructuration de l’armée nigérienne depuis le 26 juillet 2023. Une restructuration marquée par des recrutements massifs et de nouveaux partenariats stratégiques, malgré l’embargo international. Sur le plan stratégique, notamment, le Niger va renforcer sa coopération militaire avec le Burkina Faso et le Mali, membres de l’Alliance des États du Sahel (AES). Objectif freiner : l’escalade des violences dans la région du Sahel.
Les trois pays ont en effet annoncé la création d’une force armée commune de 5 000 hommes, dédiée à la lutte contre les groupes jihadistes qui sévissent dans cette région instable. Selon, Le général Salifou Mody, cette nouvelle force sera dotée de moyens aériens, terrestres et de renseignement pour mener des opérations coordonnées et renforcer la sécurité aux frontières. La création de cette force armée commune marque une étape décisive pour l’AES, qui cherche à établir un modèle de coopération militaire adapté aux défis sécuritaires du Sahel.
Notons que cette annonce intervient dans un contexte politique et diplomatique particulier pour les trois pays. Ils ont notamment officialisé leur décision de se retirer de la CEDEAO qu’ils accusent de manquer d’impartialité dans la gestion des crises régionales. Leur retrait de l’organisation sous régionale est censé prendre effet le 29 janvier 2025.
