Au lendemain du coup d’Etat militaire au Gabon, le 31 août 2023, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a souligné que les gouvernements militaires ne constituaient pas une solution à l’instabilité politique, au manque de développement et aux problèmes de gouvernance que rencontrent certains Etats africains. Pour le chef de l’ONU, il est nécessaire de créer des conditions permettant aux citoyens africains de s’attaquer aux causes profondes du sous-développement.
Le 31 août 2023, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a dénoncé la recrudescence des coups d’État sur le continent africain. Ces coup d’etat qui ont débuté au Mali, le 18 août 2020 ont très vite produit un effet domino selon le chef de l’onu en se répandant en Guinée le 5 septembre 2021, suivi par le Burkina-Faso le 30 septembre 2022 et ensuite s’est produit au Niger le 29 juillet 2023 pour se reproduire au Gabon le 30 août 2023 alors qu’un jour plus tôt le président déchu Ali Bongo venait de briguer un nouveau mandat avec un suffrage de 64,27% des voix. Pour les Nations unies, les militaires ne sont pas les ressources les plus adaptées pour gérer les tensions au sein des démocraties.
« Plusieurs gouvernements africains font face à des problèmes de gouvernance profondément ancrés, cependant un gouvernement militaire n’est pas la solution. Au contraire, ils aggravent les problèmes, ne peuvent pas résoudre des crises, ils ne peuvent que l’empirer. J’exhorte tous les pays à établir le plus rapidement possible des institutions crédible »
Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, Portugal
Selon le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres, même si de nombreux pays africains sont confrontés à des problèmes de gouvernance profondément ancrés, il est important d’y faire régner l’ordre constitutionnel pour une gestion durable des différentes crises. Antonio Guterre appelle ainsi, les différents gouvernements de transition à œuvrer pour la mise en place rapide des institutions démocratiques, crédibles et en accord avec les principes de l’État de droit.
« Pour renforcer nos capacités à soutenir les différentes institutions africaine, l’union africaine, les différentes organisations régionales dans leurs efforts diplomatiques visant à ramener la paix, la stabilité et la démocratie au continent africain nous devons créer des conditions pour permettre aux africains de pallier au causes majeurs des problèmes qu’ils rencontrent. Et le plus commun de ses causes est l’urgence pour eux de se développer. Le développement est l’objectif fondamental à atteindre si nous voulons créer des conditions pour la stabilité et la paix en Afrique »
Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, Portugal
Rappelons que le coup d’État du 30 août au Gabon est le huitième coup d’État en Afrique depuis 2020. Et face à ces coups d’État, le chef de l’ONU a souligné la nécessité de créer des conditions permettant aux citoyens africains de s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité politique, le manque de développement étant un facteur majeur, a-t-il déclaré.