La Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) a mis en place une Redevance de Sécurité Aérienne Régionale (RSAR). Cette initiative stratégique vise à améliorer la sécurité du transport aérien dans la sous-région. La redevance est appliquée sur chaque billet d’avion, avec un montant de 1 200 FCFA pour les vols régionaux et de 2 200 FCFA pour les vols internationaux.
Face à la reprise progressive du trafic aérien post-Covid, les ministres des Transports de la zone CEMAC ont décidé de la mise en place de la Redevance de sécurité aérienne régionale, la RSAR. Déjà en vigueur dans cinq des six États membres, cette taxe vise à garantir un financement durable de la supervision aérienne et à renforcer la conformité de la sous-région aux standards de l’Organisation de l’aviation civile internationale. Réunis le 17 octobre 2025 à Brazzaville pour la 7ᵉ session ordinaire du Comité des ministres de Agence Supervision de la Sécurité Aérienne en Afrique Centrale (ASSA-AC), les responsables ont également adopté le plan d’action et le budget 2026 de l’agence.
Trois principaux facteurs sont utiles et nécessaires pour la mise en œuvre de cette Redevance. Le premier facteur c’est la mise en place d’une agence régionale de supervision et de contrôle de l’exécution de la redevance. Ensuite il faut mettre en place un processus de mise à niveau de tous les opérateurs qui vont travailler dans la rentabilité de cette nouvelle redevance ensuite il faut une certaine intégration coordonnée pour tous les pays membres de la CEMAC.
Justin Honoré MONDOMOBE, Expert en intelligence économique – Cameroun
Principal levier financier de l’Agence Supervision de la Sécurité Aérienne en Afrique Centrale (ASSA-AC), la Redevance de sécurité aérienne régionale s’élève à 1 200 FCFA par billet pour les vols régionaux et 2 200 FCFA pour les vols internationaux. L’agence prévoit de couvrir jusqu’à 80 % de ses charges de fonctionnement grâce à cette redevance, avec des recettes estimées à près de 12 millions d’euros d’ici 2027.
Il faudra une certaine coordination, non seulement de l’exécution mais de la répartition des recettes. Il est dit que les recettes ne feront pas changer de façon drastiques les coûts de transport aériens dû à la répartition de ces taxes sur les compagnies mais elles vont quand-même influer d’où la nécessité de trouver des palliatifs d’attraction des compagnies pour ne pas renchérir encore plus les destinations vers l’afrique centrale et obstruer l’arrivée des touristes et renchérir les coûts de voyage.
Justin Honoré MONDOMOBE, Expert en intelligence économique – Cameroun
En consolidant ce mécanisme, la CEMAC affirme sa volonté de bâtir un ciel plus sûr et compétitif en Afrique centrale. À l’horizon 2028, l’objectif est clair : obtenir la certification OACI de catégorie 1, symbole d’une aviation conforme aux meilleurs standards mondiaux et moteur d’une connectivité régionale renforcée.



