Le 8 mars 2025, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, l’Afrique se confronte à une réalité complexe : des progrès évidents, mais des défis persistants. En dépit des législations protégeant les femmes, les violences à leur égard continuent de sévir. Ce jour met en lumière l’urgence d’inclure davantage les femmes dans les négociations de paix et de renforcer les actions contre la violence pour garantir un avenir plus égalitaire et pacifique.
Ce 08 mars 2025, l’Afrique et le reste du monde célèbrent la 48ème Journée internationale des droits des femmes, sous le thème : « Pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation ». Même si de nombreux progrès ont été réalisés sur les plans de la promotion de l’égalité de genre, d’autonomisation et de renforcement des droits des femmes, les Africaines continuent de subir discriminations et violences. En 2023, l’Afrique a enregistré les taux les plus élevés de féminicides avec 21 700 victimes, selon Onu Femme. Pour pallier le problème, l’Union africaine a adopté le 14 février 2025 une convention visant à mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles. L’aboutissement d’un long combat pour l’entrepreneure congolaise Danièle Sassou Nguesso, qui qualifie d' »historique » ce nouveau cadre juridique.
“ 40 pays africains l’ont ratifié, ce qui montre la volonté de nos Etats d’aller vers l’élimination de toutes les formes de violence à l’endroit des femmes. 10 % des plaintes déposées par les femmes à peine sont criminalisées sur le continent et c’est c’est véritablement un fléau que nous devons continuer à combattre par la sensibilisation. »
Danièle Sassou Nguesso, Présidente de la Fondation Sounga – Congo
Présidente pour le Congo du Réseau des femmes leaders africaines (AWLN), Danièle Sassou Nguesso souligne l’importance de l’inclusion des femmes dans les négociations de paix pour garantir des solutions durables. En effet, de l’avis de plusieurs experts, la présence féminine assure des accords plus stables et inclusifs, notamment en matière de réconciliation et de reconstruction. Ainsi, leur participation est essentielle pour établir une paix durable et renforcer la stabilité en Afrique.
“Il est important véritablement que l’inclusion des femmes qui d’ailleurs plusieurs études l’ont prouvé. Elles sont beaucoup plus dynamiques, notamment dans les zones de conflits, pour réclamer la paix et il n’est pas concevable que dans des régions telles que la RDC où le viol est utilisé comme arme de guerre, il n’y ait pas de femmes qui puisse porter haut et fort le message de la nécessité de prendre en compte cela.Cette violence. »
Danièle Sassou Nguesso, Présidente de la Fondation Sounga – Congo
La transformation de la situation des femmes en Afrique nécessite l’engagement des gouvernements, de la société civile et de tous les acteurs pour des solutions concrètes. L’égalité des sexes, l’inclusion des femmes dans la paix et la lutte contre la violence doivent être des priorités pour un avenir plus juste et égalitaire.