En Afrique du Sud, la stratégie de traitement des minerais et des métaux du gouvernement commence à prendre forme grâce à sa politique de création des chaînes de valeur dans l’industrie minière. Pour stimuler la production et la transformation locale, le pays a développé un centre de fabrication de bijoux à Johannesburg, offrant à toutes les parties prenantes un écosystème permettant de produire et d’exporter plus efficacement.
Détrônée de son rang de premier producteur africain d’or en 2022 par le Ghana, l’Afrique du Sud mène des initiatives visant à promouvoir la production et la transformation locale de métaux et de pierres précieux destinés à l’exportation. Parmi elles, l’on recense la création du Centre de fabrication de bijoux à Johannesburg, inauguré le 21 mars 2024. Situé dans la zone économique spéciale de Gauteng, ce centre construit sur une superficie 3000m2 a pour objectif de stimuler l’écosystème minier en rapprochant les producteurs miniers et les joailliers.
La première étape consiste à faire en sorte que davantage de sociétés minières sud-africaines apportent leurs produits ici au lieu de les envoyer à l’étranger pour y être raffinés. Si nous y parvenons, nous disposerons d’une capacité suffisante pour répondre à la demande. Nous devons livrer à cette zone économique spéciale les produits que nous envoyons non raffinés vers d’autres destinations.
Fikile Majola, Vice-ministre du Commerce et de l’Industrie
Depuis la reprise économique post-covid, les exportations sud-africaines de métaux précieux et non ferreux de base ont considérablement augmenté. Selon les données officielles, la production d’or est passée à 100 000 tonnes en décembre 2023 pour une enveloppe globale de 22.7 milliards USD. Une augmentation de près de 9.6% par rapport au chiffre précédent de 89 000 tonnes pour décembre 2022. Une performance que les experts souhaitent voir appliquer à d’autres produits comme le platine, l’argent et les diamants qui représentent à eux seuls un peu plus de 16% de la production minière totale.
Il existe une loi qui oblige tous les producteurs de diamants à donner 10 % de leur production Nous fournissons ensuite ces diamants à nos clients. Nous en avons environ 92 qui font de la découpe et du polissage. Ils peuvent désormais aller plus loin dans la fabrication de bijoux ici en Afrique du Sud grâce à ce nouveau parc qui rend les processus d’approvisionnement de la chaîne beaucoup plus fluides.
Nosiphiwo Mzamo, Directrice générale du State Diamond trader
Malgré ces progrès constatés, les coûts élevés des intrants et l’approvisionnement irrégulier en électricité continuent d’avoir un impact significatif sur la performance du secteur.Une situation pour laquelle les autorités envisagent dans les jours prochains de créer un cadre législatif en faveur de la promotion des énergies vertes.