En Afrique du Sud, pour faire face au problème d’obésité, véritable problème de santé publique dans le pays, les autorités ont instauré en 2018, une taxe sur les boissons sucrées. Trois ans après, les effets de cette loi sont désormais visibles, tant sur le plan de la santé, que sur le plan économique.
La consommation de boissons gazeuses a fortement progressé au cours des 50 dernières années en Afrique du Sud, favorisant l’augmentation de l’obésité au sein de la population. L’instauration d’une taxe sur les boissons sucrées en 2018, est en train d’inverser cette tendance, notamment avec la baisse drastique de la consommation de celles-ci. Une mesure que salue les autorités.
Dénommée Health Promotion Levy, la taxe sud-africaine sur le sucre est appliquée pour toutes les boissons sucrées non alcoolisées, contenant plus de 4g/100 ml. L’Etat prélève 2,1 centimes de rand pour chaque gramme supplémentaire, ce qui entraîne une hausse d’environ 11% du prix d’une canette de Coca-Cola par exemple. La hausse des recettes fiscales générée par cette mesure sert notamment, à soutenir des initiatives de promotion d’une meilleure alimentation.
Au cours de l’exercice fiscal 2018-2019, première année d’application de la Health Promotion Levy, les revenus générés par la taxe ont dépassé les prévisions, atteignant 3,19 milliards de rands, contre une estimation de 2,396 milliards. Cependant, les recettes ont baissé de 23% l’année suivante, et devraient suivre cette tendance pour l’exercice fiscal 2020-2021, avec 1,95 milliard de rands attendus.