La ville portuaire et touristique du Cap en Afrique du Sud tourne au ralenti depuis le début de la grève des transporteurs, il y a quelques jours. Cette grève intervient après l’adoption d’une nouvelle loi donnant aux autorités municipales le pouvoir de saisir les véhicules pour des infractions telles que la conduite sans permis ou sans plaques d’immatriculation. Les troubles qui ont éclaté à la périphérie de Cape Town font suite à l’annonce d’une grève d’une semaine des chauffeurs de taxi minibus ont déjà fait victimes.
Des routes bloquées et des milliers de bus après l’ordre de grève des transporteurs lancé le 03 août 2023 par le Conseil national sud-africain des taxis (Santaco), c’est le visage que présente la ville portuaire et touristique de Cape Town en Afrique du Sud. Cette grève intervient après l’adoption d’une nouvelle loi donnant aux autorités municipales le pouvoir de saisir les véhicules pour des infractions telles que la conduite sans permis ou sans plaques d’immatriculation. Dans une communication diffusée sur les réseaux sociaux, le 06 août 2023, le Santaco a annoncé que la grève se poursuivra jusqu’au 09 août 2023, en raison notamment du non aboutissement des pourparlers entre le conseil des taxis et le gouvernement du Cap occidental (WCG).
« Les autorités sud-africaines avec le département des transports veulent nous obliger a signé un document ou nous allons nous contraindre avec des charges qui ne sont pas incluses dans les règlements initiaux de transport et c’est en cela que nous ne sommes pas préparés parce que nous sommes libres de signer ou pas un document outre que ceux qui sont inscrits dans le droit national des transports. »
Nceba Enge, Vice président du conseil national des taxis – Afrique du sud
Principal moyen de locomotion de la classe ouvrière, la grève des transporteurs a paralysé la plus grande ville du pays. Des violences sporadiques ont éclaté dans différentes parties de la ville après que la police ait commencé à saisir des véhicules. Les manifestants en colère ont incendié des bus et des voitures et ont bombardé la police de pierres. Selon les autorités sud-africaines, ces heurts ont déjà fait 5 victimes.
« Nous essayons tout simplement de les contraindre à se soumettre à la loi et cela n’implique pas une levée de fonds. Vous savez, les nouvelles des dizaines de fonds tous les Mois et ces factures sont juste ignorées par les transporteurs et ne sont jamais payées. Et c’est vraiment difficile de les amener à faire cela et donc nous devons prendre des mesures fortes et donc nous utilisons cette méthode pour amener les transporteurs à se soumettre à la loi. »
Geordin Hill-Lewis, Maire du Cape Town – Afrique du sud
Le Conseil national sud-africain des taxis a d’ailleurs déclaré que plus de 6 000 véhicules ont été saisis depuis le début de l’année, freinant leurs activités. Pour les autorités sud-africaines, la nouvelle loi sur les transports vise la réglementation de ce secteur en vue d’assurer que tous les acteurs soient en accord avec les normes requises pour ce métier. Par ailleurs, la municipalité du cap a appelé les taxis en grève à se ressaisir indiquant que « toute grève des taxis comme celle-ci, qui s’étend sur plusieurs jours, serait préjudiciable au tourisme dans le pays, ainsi qu’à l’économie nationale”.
