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Afrique du Sud : le président Cyril Ramaphosa promulgue la nouvelle loi sur l’assurance maladie nationale

Afrique du Sud : le président Ramaphosa promulgue la nouvelle loi sur l'assurance maladie nationale

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a promulgué un projet de loi mercredi visant à fournir une couverture santé universelle. La législation va remédier à un système dysfonctionnel et à rendre l’accès aux traitements plus équitable tout en interdisant au secteur privé d’assurer les traitements couverts par le plan national d’assurance maladie. Les partis d’opposition et les groupes de pression du monde des affaires affirment que le projet est inconstitutionnel et se sont engagés à le contester devant les tribunaux.

En Afrique du Sud, le président de la République Cyril Ramaphosa a promulgué et signé le projet de loi sur l’assurance maladie nationale mercredi 15 mai  2024 à Pretoria. Ce projet de loi vise à restructurer le système de santé et fournira des fonds à tous les Sud-Africains pour accéder aux soins de santé privés afin de lutter contre les inégalités. Actuellement, 80 % de la population dépend des services de santé publics, alors que 16 % environ ont accès à des soins de santé privés par le biais de plans d’aide médicale. 

« La fourniture de soins de santé dans ce pays est fragmentée, insoutenable et inacceptable. l’assurance maladie nationale  est un engagement à éradiquer les inégalités flagrantes qui déterminent depuis longtemps qui dans notre pays reçoit des soins de santé adéquats et qui souffre de négligence  ».

Cyril Ramaphosa, Président de la RépubliqueAfrique du Sud

La décision du président intervient à peine deux semaines avant les élections générales. Le scrutin du 29 mai devrait être l’un des plus disputés du pays. Le Congrès national africain (ANC) au pouvoir risque d’obtenir moins de 50 % des voix pour la première fois depuis son arrivée en 1994. Cependant cette décision n’est pas saluée par tous. Les opposants affirment que le plan drainera des finances publiques déjà tendues et limitera le choix des patients. Certains analystes estiment que la législation risque de s’enfoncer dans des poursuites judiciaires pendant des années, le modèle de financement étant le principal aspect controversé.

“La loi ne résolvait pas les problèmes systémiques du système de santé. Ce que ce gouvernement a fait, c’est essentiellement d’essayer de mettre un pansement sur une plaie lacérante ».

Siviwe Gwarube, Membre du parti DAAfrique du Sud

Des inquiétudes ont également été soulevées quant au caractère abordable de la loi et aux éventuelles augmentations d’impôts pour la financer.

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